Dans ce débat sur l’orientation post-bac, le mot sélection fait peur. 'Je fais partie de ceux qui pensent que si on met en place une sélection dans l’enseignement supérieur, on va contre un mouvement qui s’est engagé il y a plusieurs années, qui est celui de la démocratisation des études. Dès qu’on met en place une forme de sélection, cela signifie derrière sélection sociale' ajoute cette élue du CESE.
Quoi qu’il en soit, avec Parcoursup, l’idée principale est de ne pas reproduire les mêmes erreurs qu’APB. 'APB était un algorithme, critiqué par un certain nombre de sociologues notamment à cause du fait du trop grand nombre de choix qu’il demandait aux étudiants, ce qui créait des inégalités par la suite' lance Laure Delair.
Ce problème de l’orientation, on ne le retrouve pas dans tous les pays européens. Mais de là à dire que la France est mal lotie en la matière… 'Culturellement en France, quelque chose n’apparaît pas ailleurs. Dans d’autres pays, on peut faire une année de césure, s’arrêter puis reprendre. Il y a une forme de souplesse que l’on n’a pas en France. En France, on n’a pas le droit à l’erreur. On doit faire le bon bac, avoir la bonne formation, et cela du jour au lendemain' analyse-t-elle.
Pour conclure, Laure Delair explique qu’une orientation réussie, 'c’est un double processus. Permettre aux jeunes de trouver la voie qu’ils veulent suivre, et avoir un dispositif d’affectation qui permette au mieux de respecter ce choix-là'.
Vous aussi, donnez votre avis sur l'orientation des jeunes : https://participez.lecese.fr/
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !