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Où va la droite ?

RCF,  - Modifié le 20 juin 2018
Après le limogeage de Virginie Calmels et la nomination de Jean Leonetti à la vice-présidence des Républicains, Laurent Wauquiez affirme sa ligne politique au sein d'un parti fracturé.
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Le divorce au sommet chez les Républicains est-il révélateur de l’ampleur d’un malaise ? Les ennuis des Républicains en France n’ont pas de cause unique. Comme souvent, c’est bien un faisceau d’obstacles qui freine tout retour à la crédibilité et à une audience réelle dans le pays.

Dans une logique impitoyable d’interactions, la tâche que s’est donnée Laurent Wauquiez s’en trouve singulièrement compliquée. Il y a, bien sûr, le poids des défaites électorales récentes. Les difficultés ont été amplifiées quand le chef de l’État a mis en œuvre la plupart des réformes que la droite préconisait.

Pour continuer à exister, Les Républicains ont dérivé très loin sur l’échiquier politique. Au risque de faire fuir tous ceux qui à droite refusent d’emprunter un tel chemin. Depuis l’Élysée, Emmanuel Macron a par ailleurs organisé les dissidences de tous ceux qui à droite rejettent cette radicalisation, installant certains d’entre eux à Matignon et à Bercy. Le phénomène s’amplifiera encore à l’occasion de la constitution des listes pour municipales de l’année prochaine.

Même si la rupture provoquée à la tête des Républicains par Virginie Calmels porte sa part d’opportunisme, comment ne pas y voir aussi un débat entre la ligne libérale de l’adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux et les positions identitaires de Laurent Wauquiez ? Même grand écart dans les rangs des électeurs de droite dont une majorité soutient l’action réformatrice du président de la République.

Laurent Wauquiez est pourtant convaincu que seule sa ligne pourrait l’emporter face à Emmanuel Macron en 2022. Les derniers scrutins en Europe ne lui donnent pas forcément tort. Mais en France, cet espace est encore préempté par le Rassemblement national (ex-Front national). Lui prétend toujours se refaire une santé sur la ruine des Républicains, convaincu que les Français préféreront toujours l’original à la copie.

Dans cette recomposition de la droite, le président des Républicains a surtout raté une marche : la montée dans l’opinion et chez certains intellectuels d’un courant conservateur, rejetant l’extrémisme, porté par le refus de l’économisme dominant, de l’américanisation de nos mœurs, du mépris pour l’héritage des générations précédentes. Tout ce qui a de tout temps toujours constitué l’angle mort des libéraux, de « droite » ou nouveaux convertis de « gauche ».
 

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