Le Saint-Père a pris la parole lors de la cérémonie de clôture de la journée mondiale de prière pour la paix à Assise. François a réaffirmé la soif de paix du monde.
La 30ème journée de prière pour la paix s'est refermée mardi 20 septembre au soir, à Assise en Italie. La rencontre interreligieuse a rassemblé 500 leaders religieux issus de 9 religions différentes. Plusieurs d'entre eux ont d'ailleurs pris la parole lors de la cérémonie de clôture, dont le pape François.
Le discours complet du pape François avec la traduction de Radio Vatican
Le Saint-Père a salué l'assistance "avec grand respect et affection". Il a remercié les dignitaires présents à Assises, "venus comme des pèlerins en recherche de paix". François a ensuite invoqué la "soif de paix, le désir de témoigner la paix et le besoin de prier pour la paix, un don de Dieu." "Il nous revient de l'invoquer et de la construire avec son aide", a affirmé le Saint-Père.
"Bienheureux les artisans de paix", a proclamé François, désignant cette paix comme "mouvement de l'âme et réponse spirituelle concrète pour vaincre les fermetures et s'ouvrir aux frères". Le pape a érigé la paix "pour faire face à la grande maladie de notre époque, l'indifférence, un mal qui attaque le centre le la religiosité". "Aujourd'hui, le monde a une ardente soif de paix", a poursuivi le Saint-Père, en citant les guerres oubliées mais causes de souffrances.
"Je pense aux réfugiés, aux enfants, aux personnes âgées, qui subissent la guerre", a ajouté François et d'indiquer "nous ne voulons pas que cette tragédie tombe dans l'oubli". Pour battre cette violence, le pape a repoussé l'idée des armes, mais croit dans la douce force de la prière. "Nous invoquons Dieu pour que s'arrête la guerre, le terrorisme et la violence", a expliqué le François. "La paix ne peut jaillir des intérêts de l'orgueil et du commerce des armes. La différence n'est pas pour nous un motif de conflit, de polémique ou de distance", a-t-il martelé.
A Assise, les croyants des différentes religions n'ont pas prié les uns contre les autres, mais les uns à côté des autres, les uns pour les autres, selon François. "Nous affirmons ensemble que celui qui utilise la religion pour fomenter la violence contredit la nature de la religion. Aucune forme de violence ne représente la vraie nature de la religion, elle contribue au contraire à sa destruction", a rappelé le Saint-Père. Et de rajouter : "jamais le nom de Dieu ne peut justifier la violence, seule la paix est sainte, pas la guerre."
François a terminé son intervention en expliquant que la paix constituait un fil d'espérance qui relie la terre et le ciel. "La paix signifie l'accueil, la disponibilité au dialogue, la collaboration, l'échange avec l'autre qui est un don et non un problème", a-t-il affirmé. "Nous croyons et nous espérons en un monde fraternel. Notre avenir est de vivre ensemble, libéré des fardeaux de la méfiance, des fondamentalismes et de la haine."
François a terminé en citant son prédécesseur et instigateur de cette journée. "Ici, Saint Jean-Paul II a dit que la paix est un chantier ouvert à tous, une responsabilité universelle", a témoigné le Saint-Père.
"Frères et sœurs, a appelé François, "assumons cette responsabilité, réaffirmons aujourd'hui notre "oui" à être ensemble constructeurs de la paix que Dieu veut et dont l'humanité est assoiffée".
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