Il est sur toutes les lèvres des terminales et inquiète, Parcoursup, la plateforme de formulation de vœux pour les études supérieures a passé la première phase de réponses. Pour les établissements, c’est toute une organisation, comme au lycée Georges de la Tour, qui s’occupe des terminales mais aussi des demandes d’accès aux classes préparatoires.
« À l’heure actuelle, l’ensemble des élèves de terminale ont une réponse », assure Arnaud Brossard, proviseur de la cité scolaire Georges de la Tour à Metz. Certains sont sur liste d’attente en ce qui concerne les vœux de filières sélectives, mais rien d’alarmant selon lui. Les enseignants, les classes et la direction suivent de près le parcours des élèves et leur situation Parcoursup en vue de les rassurer. « Les élèves sont eux-mêmes surpris de la rapidité à laquelle ils se voient monter dans les listes d’attente », ajoute-t-il. Le proviseur note d’ailleurs que la plateforme s’est améliorée au fil des années.
Elle est accusée d’être à l’origine de discriminations, de classer les élèves de façon automatisée sans qu’un humain n’intervienne dans l’opération, la plateforme Parcoursup est-elle vraiment une machine infernale ? « Le travail de fond n’est pas fait par un ordinateur mais fait par des commissions d’enseignants qui se réunissent pour faire l’étude et le classement de ces dossiers », détaille Arnaud Brossard. « C’est Parcoursup qui assure la communication aux élèves des réponses, donc le côté déshumanisé n’est pas vrai, ce sont des professionnels qui travaillent à la lecture et au classement de chaque dossier », résume-t-il.
Même constat pour Marie Claire Fetick, proviseure adjointe du lycée Georges de la Tour, qui indique que l’algorithme Parcoursup est complètement « paramétré par nous, par l’humain ». Chaque établissement possède ses propres algorithmes et méthodes, à l’aide de critères de sélection déterminés en amont et dévoilés en toute transparence avec Parcoursup. L’objectif est d’éviter les discriminations dévoilés dans plusieurs rapports faits à la plateforme. C’est en fonction des communications avec les candidats, coups de téléphone et mails, que les administrations réorientent les élèves vers les classes préparatoires qui leur correspondent le mieux, selon elle. « Je suis la situation toute la journée, jusqu’au soir, puisque la clôture des vœux est à 23h59, on est vraiment en ligne pour voir les évolutions et les tendances », précise la proviseure adjointe.
« Un voeu sur Parcoursup en classe préparatoire correspond à la possibilité d’ouvrir dix sous-voeux géographiques, on peut candidater sur un nombre conséquent de formations », décrit Marie Claire Fetick. Un nombre de vœux qui explique les listes d’attentes pour ces filières sélectives puisque les élèves demandent souvent plusieurs classes, et attendent avant de confirmer leurs choix, ce qui bloque l’avancée générale des listes. « Cette attente peut durer jusqu’au dernier jour, il faut faire preuve de ténacité et d’espoir, jusqu’au dernier moment on peut basculer et des places peuvent se libérer, le dernier jour il nous reste toujours 4 ou 5 places qui sont pourvues de dernière minute », insiste Marie Claire Fetick. Il faut donc parfois s’armer de patience en vue d’obtenir son vœu favori.
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