Sur le nouveau traité d’Aix-la-Chapelle signé entre Angela Merkel et Emmanuel Macron, "ce n’est pas la grande trahison de vendre l’Alsace et la Lorraine, il y a eu beaucoup de fantasmes sur ce traité ; si on veut tenir tête aux Etats-Unis c’est seulement avec les Allemands qu’on peut le faire". Néanmoins "ce traité reste très modeste par rapport aux objectifs".
Pour l’instant les agendas français et allemands ne concordent pas pour s’allier du point de vue politique analyse Pascal Boniface. Et il y a aussi une crainte pour Angela Merkel "d’affronter les Etats-Unis" : Pascal Boniface explique que l’Allemagne reste très dépendante des Etats-Unis, notamment dans les domaines militaires et économiques.
Pour Pascal Boniface, Deux ans après son élection, Donald Trump "ne veut pas être le gendarme du monde il veut en être le shérif, pour imposer aux autres pays leur politique étrangère", Ce sont les Etats-Unis qui décident pour le reste du monde. "Il n’y a pas tant de changement que ça dans la politique étrangère des Etats-Unis avec Trump. Pour exemple il n’y a pas encore de réconciliation avec la Russie, et si Trump dit vouloir se retirer de l’OTAN mais il ne le fera pas car il sera empêché par l’appareil d’état américain".
Pour Pascal Boniface "on a tort de prendre de haut Donald Trump et de rire de lui, il est très cohérent, il a fait une campagne contre les élites, il fait la politique étrangère de ses électeurs, pour leur faire plaisir". De plus pour lui notre monde n’est pas forcément plus dangereux avec Donald Trump, "il pousse juste à l’extrême la logique unilatéraliste".
Son ouvrage Requiem pour le monde occidental vient d’être publié aux éditions Eyrolles, et Pascal Boniface affirme que "le monde occidental a existé, mais aujourd’hui on voit que les Etats-Unis sont un défi pour notre indépendance". Il dénonce aussi "une certaine forme d’hypocrisie dans les valeurs occidentales". "Donald Trump a de meilleures relations avec le leader nord-coréen qu’avec ses alliés historiques qu’il insulte, pour lui il n’y a pas d’alliés il n’y a que des vassaux".
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