Connu sous le nom de “Picasso des églises”, le Père Louis Ribes décédé en 1994, est depuis janvier 2022, rattrapé par des affaires d’agressions sexuelles. Ce prêtre du diocèse de Lyon est accusé d'avoir agressé sexuellement des dizaines d'enfants entre 1950 et 1990 pendant la production de ses œuvres. Il est notamment connu pour ses peintures cubistes et colorés, sur les vitraux d'église. Un peu plus d'un an après la découverte des agressions sexuelles, les collectifs des victimes se battent pour que l'héritage artistique du père Ribes disparaisse. Première victoire ce mardi 24 octobre, où les vitraux de l'église de la commune de Sainte-Catherine sont retirés.
Un soulagement pour les collectifs de victimes, un an après l'explosion de l'affaire, ébranlant les diocèses rhodaniens. Six vitraux réalisés par le Père Ribes pour l'église de la commune de Sainte-Catherine sont retirés ce mardi 24 octobre.
Une opération financée par le diocèse de Lyon qui s’est engagé en janvier 2022 à prendre à sa charge le remplacement des vitraux concernés. À l'époque, l'archevêque de Lyon, Olivier de Germay, s’était alors dit “atterré par la perversité de ce prêtre ayant abusé de l'innocence de tant d'enfants”.
En janvier 2022, lorsque l'affaire a été dévoilée au grand public, les victimes jusqu'ici bien seules, prenaient conscience qu'ils n'étaient pas des cas isolés. Près de 50 victimes ont témoigné d'agressions sexuelles de la part du père Ribes, notamment lors de séances de pose pour la création de ces œuvres.
Plusieurs jeunes de diocèses ont été concernés, de Lyon à Saint-Etienne, en passant par le diocèse de Grenoble-Vienne. L'Église, a déjà procédé au retrait des tableaux ou des chemins de croix, alors que le processus était plus long pour les vitraux.
Avec trois diocèses concernés par les affaires Ribes, l'église de Sainte-Catherine n'est pas la seule à prendre des mesures de réparation pour les victimes. La commune de Dième a franchi le pas cet été dans le Rhône. Désormais, d'autres devraient suivre, comme celle de Caluire, Charly et Loire-sur-Rhône. Une seule municipalité fait de la résistance : celle de Givors.
Le maire écologiste, Mohamed Boudjellaba a écrit au Pape pour savoir s’il faut dissocier l'œuvre de l’artiste et appelle à un débat national sur la question.
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