Jusqu’à présent, c’est la première partie du document de travail du synode qui a été abordée. Dans cette partie intitulée: "reconnaitre. A l’écoute de la réalité", il s’agissait d’évoquer un bon nombre de sujets qui préoccupent les jeunes dans leur rapport à la foi et à l’Eglise. Ainsi, il a été notamment question des enjeux de la transmission de la foi, des familles éclatée, de la mondialisation mais aussi des défis des migrations avec des points de vue assez différents selon les situations concrètes vécues par les uns et les autres.
Autre thème abordé, celui des abus sexuels commis par des religieux et des membres du clergé. Comme le synode n’est ni une citadelle, ni une île, ce sujet sensible a été évoqué dans un certain nombre de groupes linguistiques, qu’on appelle les circoli minori, en français : les cercles mineurs.
Lors d’une conférence de presse organisée lundi après midi, l’archevêque de Malte Mgr Charles Scicluna, très bon connaisseur du sujet car c’est lui qui a mené l’enquête sur les abus sexuels au Chili, a rappelé que les victimes dont la plupart sont des jeunes attendaient de l'Eglise une attitude de vérité.
L’évêque auxiliaire de Lyon, Mgr Emmanuel Gobilliard a indiqué, lui aussi, que cettte question des abus a été abordée dans son groupe. Il a invité à écouter l'interpellation des jeunes qui veulent faire de l'Eglise une "maison sûre".
La première phase du synode est donc aujourd'hui terminée. La seconde phase du synode va débuter, en se basant sur la deuxième partie du document de travail: "interpréter. Foi et discernement vocationnel". Cette large thématique qui recouvre des réalités bien différentes suivant les continents: certaines pays sont en effet en situation de pénurie de vocations religieuses et sacerdotales tandis que d’autres, notamment dans les pays émergents sont en pleine efflorescence dans ce domaine.
Mais quelles que soient les vocations spécifiques, l’enjeu de cette phase sera de montrer que la vocation est avant tout baptismale et qu'elle concerne tous les jeunes. L’essentiel, a souligné Mgr Gobilliard, c’est la relation interpersonnelle que chacun peut faire avec Dieu. Et dans cette dynamique de la rencontre, les jeunes en particulier sont appelés à passer d’une place de spectateur à celle d’acteur ! Acteurs de la Rencontre, voila une belle perspective vocationnelle !
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