Avec un tiers des stations-service qui rencontrent des difficultés d’approvisionnement, l’inquiétude gagne les professions dites « prioritaires ». Taxis et ambulanciers ont saisi l’ARS et le préfet.
Réunion au sommet ce lundi soir à Matignon, pour répondre à l’urgence des carburants. A 23 heures, un tiers des stations-service rencontraient des difficultés d’approvisionnement. A Chambéry, et Annecy, 8 stations sur 10 faisaient face à des pénuries. Une file d’attente de plusieurs kilomètres s’est formée lundi matin sur la RD 1203 dans le sens La Roche-Sur-Foron-Annecy, jusqu’à Groisy. Sur demande du gouvernement, les préfets de la Savoie et de la Haute-Savoie ont pris un arrêté interdisant le remplissage de jerricanes. Un arrêté valable du 11 au 21 octobre inclus. Pas encore de réquisition par l’Etat des raffineries bloquées, mais la piste est évoquée.
Des difficultés d’approvisionnement que rencontre Pascal Aubert. Cet ambulancier à Chambéry a saisi l'ARS, son organisme de tutelle pour en référer au préfet.
Si la situation ne se débloque pas d'ici deux à trois jours, j'ai la moitié de ma flotte à l'arrêt
Autre profession touchée de plein fouet, les taxis. Pascal Petiteau, conducteur de taxi à Albertville et dans le Beaufortain, a pris ses précautions. Il a fait le plein la semaine dernière. Mais si la situation venait à durer, il demande la priorité à la pompe aux transports médicaux et aux taxis.
Je roule un minimum de 400 kilomètres par jour, comment je fais ?
La grève a été reconduite ce mardi. Une quinzaine de stations-service supplémentaires ont rejoint le mouvement. "Les négociations sont en bonne voie", a assuré le Président de la République, ce lundi en déplacement en Mayenne.
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