Planète

En 2016, on découvrait une neuvième planète située à 4,5 milliards kilomètres de la Terre, au cours des derniers jours on nous présentait une photographie d’un trou noir, cet objet céleste découvert récemment et dont on n’avait jusque-là que des images simulées, Eh bien ce sont ces deux mots "trou noir" et "planète" avec lesquels on va essayer de rêver aujourd’hui.
 

DES MOTS QUE TOUT LE MONDE CONNAÎT MAIS QUI DÉSIGNENT DES RÉALITÉS RESQUE INACCESSIBLES POUR NOUS.

En effet, on est rapidement dans le domaine de la science fiction. Le Petit Robert en relève presque : "Trou noir, est-il dit, : objet théorique extrêmement dense exerçant une attraction si forte qu’il n’émet aucun rayonnement" assorti de cette précision "Le premier trou noir observé indirectement est Cygnus X.1" Quel nom intriguant ! Cygnus en tant que radiogalaxie a été découverte en 1939, une radiogalaxie étant émettrice d’ondes radioélectriques. Quant au mot trou, du latin traucum, probablement lui-même issu d’un mot gaulois, là on est bien sur terre, il est qualifié de noir en astronomie depuis 1971, et c’est l’astrophysicien John Wheeler qui l’a proposé en 1967 avant même sa découverte plus précise. La définition du Petit Larousse ne manque pas non plus de charme : "région de l’espace dont le champ de gravitation est si intense que rien, pas même de la lumière n’en peut sortir". Et d’évoquer les trous noirs "supermassifs" dont la masse atteindrait jusqu’à 100 millions de fois celle du Soleil.
 

C’EST VERtIGINEUX. ET LE MOT PLANÈTE, IL VIENT D’OÙ ?

Il vient du verbe grec "planesthai", signiiant "errer çà et là, s’écarter de son chemin" qui se dota d’un sens figuré "être incertain, flottant". De là est né le mot "planès, planetos", désignant un vagabond, mais aussi des fièvres errantes, c’est-à-dire intermittentes. D’où l’usage de la formule "planêtes asteres", littéralement des "astres errants", pour les astres en mouvement par rapport aux étoiles apparemment fixes.

Le mot passait en français en 1110 et y ferait carrière ! Ce qu’on a oublié c’est qu’existait depuis le XVIIe une expression encore relevée dans certains de nos dictionnaires : "c’est le trou noir" synoyme de "c’est désespérant". Eh bien aujourd’hui, le trou noir agit de manière inverse, il nous fait rêver, merveilles des cieux et de la langue ! En tout cas, pas question d’avoir un trou noir de mémoire qui absorberait tous nos neurones !