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Pompier

RCF,  - Modifié le 7 mars 2019
Jean Pruvost revient sur l'origine du mot pompier.
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"Pompier", c’est l’un des premiers noms de métiers que retiennent les enfants, qui ne peuvent ignorer le bruit de la sirène des pompier, "pin-pon" que parents et grands-parents se chargent de transmettre. Mais en définitive pas depuis si longtemps, puisqu’on l’atteste par écrit en tout cas du mot pin-pon qu’en 1955. Et le Petit Robert de le définir ainsi : "Onomatopée qui exprime le bruit des avertisseurs à deux tons des voitures de pompier". Et d’ailleurs tout de suite une colle : comment écrit-on des pin-pon au pluriel ? Eh bien, sans s, c’est en principe, invariable.

Le mot pompier est apparu en 1517 avec un autre sens, il s’agissait d’un fabricant de "pompes", ces appareils permettant comme on le sait de déplacer des fluides, l’eau tout d’abord. Le mot "pompe" en tant que machine est de son côté attesté depuis 1440, et on pense qu’il vient sans soute du radical latin pupp, désignant le fait de sucer, de téter. Il faut attendre 1750 pour qu’un nouveau sens surgisse, celui que nous connaissons bien, en l’occurrence  un homme faisant partie d’un corps organisé pour porter secours en cas d’incendie.

On trouve d’ailleurs défini précisément ce mot dans un Arrêt du parlement de Grenoble. Littré précise qu’au XVIIe siècle, il n’y avait pas encore donc de pompiers et que c’était les capucins qui en faisaient office avec un zèle et une charité admirables. Et Littré aussi de souligner que le pompier est aussi appelé sapeur-pompier. En vérité, cette formulation ne date que de 1835,  avec notamment la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Ne pas oublier ici le trait d’union entre sapeur et pompier. En fait le sapeur correspond au mot italien, zappa, signifiant boyau, pioche, la lutte contre l’incendie passant aussi par le fait savoir ouvrir des voies. Mais l’austère Littré n’oublie pas un sens du mot pompier aujourd’hui à mon sens disparu.

Oui, un sens figuré, celui correspondant au "fort buveur" dit Littré. Et on imagine qu’il ne s’agit pas de l’eau de Badoit… On a encore d’ailleurs le mot pompette pour évoquer quelqu’un en état d’ivresse. Et puis encore un dernier sens, oublié : "Pompier, nom chez les tailleurs des ouvriers qui font des retouches". C’est presque drôle, je peux ainsi dire pour être bien sapé faites appel au pompier, mais pas au sapeur pompier !

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