La grande collecte des Restos du Cœur se déroule à partir de ce vendredi et pour trois jours. Tandis que le nombre de bénéficiaires explose, son résultat est crucial, mais en interne les bras manquent et l'essoufflement du bénévolat inquiète.
Grand concert des Enfoirés, collecte dans les supermarchés… Ce premier week-end de mars est un incontournable pour les Restos du Cœur. “La collecte nous permet de récolter, sur trois jours, 12 % des denrées alimentaires qui seront redistribuées” explique Stéphanie Aléo, la présidente de l’antenne savoyarde de l’association. “Ce sont 400 à 500 bénévoles qui seront mobilisés dans le département”.
L’enjeu est énorme d’autant que le nombre de bénéficiaires explose, +17 % l’an dernier et que l’association a d’ores et déjà annoncé, l'automne dernier, que les plafonds de ressources pour avoir droit aux colis alimentaires allaient être modifiés.
Mais en interne, on s’inquiète aussi des difficultés à trouver des bénévoles prêts à se retrousser les manches. “On n’échappe pas à la règle” confirme Stéphanie Aléo. “Nous avons besoin de gens pour donner de leur temps, mais de manière régulière (...) une demi-journée ou une journée par semaine”.
Depuis la crise sanitaire, l’investissement bénévole est en baisse dans la société et les premiers signes commencent à se faire ressentir. “L’activité ayant augmenté de manière plus forte que le nombre de bénévoles, il y a forcément un report de charge qui se fait sur les bénévoles qui sont déjà en activité” confie la présidente de l’antenne savoyarde. “Ça peut amener, sur certaines missions, à avoir des bénévoles qui sont un peu sous pression, mais on essaye au maximum d’éviter cela”.
L’objectif de ce week-end est donc, aussi de recruter des citoyens, de tout âge, prêts à alléger la charge de ceux qui s’investissent déjà.
Les artistes poussent un coup de gueule
Une situation critique, précaire qui inquiète aussi les chanteurs de la troupe des Enfoirés. La chanteuse Nolwenn Leroy confiait au magazine Pure Medias sa colère face au peu d’aides publiques reçues par les associations : “il faudrait que la lutte contre la misère soit une priorité. Et ça ne l'est pas aujourd'hui”. L’artiste a terminé en estimant que si les dons et les engagements bénévoles étaient les bienvenus, un appui “de plus haut” était nécessaire.
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