Pas de défilé possible ce 1er mai en raison des mesures sanitaires mais une mobilisation tout de même sur les réseaux sociaux. La CFDT organise un « tour des bonnes idées pour construire demain » à travers le hastag : « #construisonsdemain ». Le syndicat va recueillir les propositions et les attentes des citoyens sur le monde post-crise à bâtir.
Beaucoup de salariés ont opté pour le télé-travail. Sa mise en place ne s’est pas faite pour tous dans les mêmes conditions. Ce dispositif s’est mieux passé pour les salariés dont les entreprises avaient déjà cette culture, explique Marylise Léon.
Au sujet de la généralisation du chômage partiel, la secrétaire générale adjointe de la CFDT, salue cette annonce du gouvernement. Grâce à dispositif, les salariés qui s’étaient mis en arrêt en travail pour garder leurs enfants, ne verront pas leur indemnisation chuter. « C’est une sécurité pour eux, explique Marylise Léon, d’autant que la reprise de la scolarité sera progressive ». Le revers de la médaille c’est la dette de l’assurance chômage. Même si « la CFDT, en tant que gestionnaire de l’UNEDIC est très attentive au suivi des dépenses occasionnées », la priorité reste le bien des salariés, d’autant qu’ils vont traverser une période difficile. Des licenciements sont en effet à craindre en particulier dans les petites structures.
Pendant le confinement, nous avons redécouvert cette « armée de l’invisible » qui fait tourner la France. « A la CFDT ça fait plusieurs années qu’on demande de revaloriser ces métiers d’utilité sociale », affirme Marylise Léon. Cela passe, explique-t-elle par une révalorisation des compétences en sortant de l’idée que ces métiers, comme l’est par exemple l’aide à domicile, ne seraient pas qualifiés.
La CFDT vient de publier un document qui explique de quelle manière respecter toutes les conditions de sécurité et sanitaires requises dans la reprise du travail. Cela suppose un dialogue social basé sur la confiance, indique Marylise Léon. C’est ce qui ressort d’ailleurs d’une enquête Kantar réalisée dernièrement auprès des salariés. Seul un dialogue social constructif entre les employeurs et les représentants du personnel permettra une reprise sereine. Elle suppose de repenser l’organisation du travail. « On ne peut pas reprendre comme avant », souligne Marylise Léon.
On ne répondra à l’urgence sociale qu’en ne perdant pas de vue l’exigence de la transition écologique, affirme Marylise Léon. Il y a pour cela besoin du concours de tous, acteurs de la société civile, salariés, décideurs. Selon l’enquête Kantar commandée par la CFDT, les salariés veulent participer aux solutions d’aujourd’hui et demain. Le monde de demain passe par l’engagement et la vigilance de tous. Car, conclut Marylise Léon « on est toujours exposé au risque de faire comme avant, ce qui serait une profonde erreur ».
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