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Prêtres, religieux, religieuses, séminariste de Haute-Savoie : leur regard sur la crise des vocations

Un article rédigé par Vanessa Sansone - RCF Haute-Savoie, le 18 avril 2024 - Modifié le 19 avril 2024
Vitamine C, en Haute-SavoiePrêtres, pasteurs, religieuses de Haute-Savoie : leur regard sur la crise des vocations

Ce dimanche 21 avril 2024, l'Eglise catholique invite à prier pour toutes les vocations ! Le nombre de pasteurs, prêtres, religieux et religieuses chute vertigineusement depuis plusieurs décennies, sur notre continent. Des haut-savoyards qui ont fait ce choix radical de se donner au Christ nous partagent leur regard sur cette "crise des vocations". Ils nous racontent aussi leur parcours : comment ils se sont sentis appelés, comment ils ont discerné, comment ils vivent leur engagement. 

Prêtres du diocèse d'Annecy à la messe chrismale 2024 ©SEDICOMPrêtres du diocèse d'Annecy à la messe chrismale 2024 ©SEDICOM

 

Traitons la cause, pas le symptôme !

Père John Hepuni, curé sur le secteur de Sevrier, religieux dans la congrégation des Missionnaires de François de Sales : "Il n'y a pas que le nombre qui compte : regardons aussi la qualité ! Formons une communauté de laïcs, consacrés et ordonnés qui soient de beaux témoins du Christ Ressuscité !

Vincent Christeler, pasteur de l'Eglise Protestante Unie de France à Annecy : "Le problème de fond, ce n'est pas la baisse du nombre de pasteurs... mais du nombre de paroissiens ! Travaillons pour que nos Eglises soient porteuses de vie et donnent du sens : les vocations suivront. Traitons la cause et pas le symptôme". 

 

Il n'y a plus de novices françaises dans notre congrégation. C'est à mon tour d'être missionnaire ! 

 

Sœur Rosine Tehna, sœur de la croix à Chavanod : "Je viens du Cameroun, où la foi et la vie des sœurs françaises m'ont édifié. Alors bien sûr, c'est dur de voir qu'il n'y a plus de novices françaises dans notre congrégation. Mais c'est une invitation, pour moi ici, à être missionnaire : à savoir témoigner de la foi qui m'habite, avec tous les baptisés !"

Père Vincent Rossat, prêtre du diocèse d'Annecy et accompagnateur de la pastorale des jeunes et des vocations : "Les vocations religieuses sont en baisse, mais le mariage connaît aussi une crise sans précédent. Ce contexte, ce nouveau rapport à l'engagement, nous obligent à repenser l'Eglise globalement : qu'est-ce qu'un baptisé, qu'est-ce que faire paroisse, qu'attendons nous d'un prêtre ? C'est dans la complémentarité des vocations que nous arriverons à traverser cette crise

 

Je pense donner ma vie pour suivre le Christ, pas pour boucher des trous ! 

 

Louis étudie depuis 3 ans au séminaire provincial de Lyon, pour devenir prêtre du diocèse d'Annecy : "Je pense à donner ma vie pour suivre le Christ, pas pour boucher des trous parce qu'on manque de prêtres ! Aujourd'hui c'est vrai que l'on peut nous renvoyer des images positives ou au contraire très négatives du sacerdoce. L'essentiel est de se sentir libre dans son choix. Alors je remercie tous ceux qui prient pour les séminaristes et leur discernement : nous en avons besoin".

Sœur Claire-Marie, religieuse de l'Ordre de la Visitation, au monastère d'Annecy :  "Je ne prie pas spécifiquement pour les vocations de Visitandines : si nous disparaissons, il y aura autre chose ! Je prie pour toutes les vocations : pour que tous les jeunes rencontrent leur Seigneur et que cela crée un courant de Joie dans le monde !"

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