Printemps du don : un rendez-vous très attendu par RCF Haute-Normandie

Pendant quatre jours, RCF se mobilise à l’occasion du Printemps du don. Quatre jours de programmation spéciale au cours desquels elle fait appel à votre générosité. RCF vit principalement grâce aux dons des auditeurs, ce qui justifie cet appel à la solidarité. Pauline Noack-Fressignes, directrice de RCF Haute-Normandie, illustre avec des exemples l'importance des dons pour sa radio. 

L’indépendance : une valeur forte garantie par les dons de tous

L’indépendance, qu'elle soit éditoriale ou financière, est une valeur forte pour le réseau de radios. Or cela n'a pas toujours été facile pour RCF Haute-Normandie qui, à cause d’un manque d'argent très important dans les années 2015-2016, a dû licencier des salariés.

Et puis un nouveau président a mis met en place un gros plan de sauvegarde. Aujourd'hui, la radio peut notamment compter sur le territoire de la Haute-Normandie. C'est une des premières radios du réseau à essayer de tout mettre en commun avec les autres radios normandes pour aller plus loin.

Même des entreprises très laïques décident de nous aider
parce qu'on donne une grande place au monde associatif,
à l'engagement de bénévoles laïcs

Mais pour garantir la liberté de choix des angles et des sujets sans être soumis à toute forme de pression ou incitation, la radio normande mise surtout sur l'auto-financement. "Le don de nos auditeurs sont une grosse partie de notre auto-financement", explique la directrice. De plus, la radio étant assujettie à l'IFI (Impôt sur la fortune immobilière), elle dispose de peu de propriété immobilière et doit payer un impôt.

Elle doit chercher des entreprises et des personnes pour recevoir des dons défiscalisés. "Des entreprises nous aident, même des entreprises très laïques décident de nous aider parce qu'on donne une grande place, par exemple, au monde associatif, à l'engagement d'associations et de bénévoles laïcs", témoigne Pauline Noack-Fressignes. En effet, pour assurer son indépendance, RCF aime mêler les intérêts de personnes qui partagent la même envie de transmettre la joie. 

L'émetteur, dans le clocher de l'église Jeanval, habitué à tomber en panne

Les radios RCF présentent toujours des besoins très concrets. C'est le cas pour en Haute-Normandie. En ce moment, "nos auditeurs de Dieppe nous entendent mais pas très loin. On a dû réduire la puissance de l'émetteur parce qu'il est en souffrance", raconte la directrice.

En effet, l’émetteur, situé dans le clocher de l'église Jeanval, est tombé en panne au moins huit fois. "Là, on va devoir le changer parce que ça ne peut pas continuer comme ça ! Et ça nous coûtera au moins 5 000 euros. Déjà pour monter en haut du clocher pour voir ce qu'il faut changer", s’exclame l'intéressée. 

Nos auditeurs de Dieppe nous entendent, mais de pas très loin parce qu'on a dû réduire la puissance de l'émetteur,
en souffrance

Le matériel professionnel — les micros, les casques, les émetteurs — a aussi un coût. Il est difficile de s'en rendre compte mais un micro a une valeur située entre 150 et 200 euros. Heureusement, RCF Haute-Normandie peut compter, en plus de ses salariés, sur 41 jeunes qui ont été accueillis depuis 2017 pour un service civique. Ainsi que sur plus de 70 bénévoles qui apportent leur aide en fonction de leur talent.