Puy-de-Dôme : la préfecture et le Département donnent aux sapeurs-pompiers les moyens d'agir

"Il est important qu'aucune caserne ne soit oubliée !" a martelé hier Jean-Paul Cuzin, président du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS). La signature de ce plan a eu lieu à Viverols, à la frontière du Puy-de-Dôme, de la Loire et de la Haute-Loire, un lieu choisi symboliquement.

C’est ici qu’une future caserne doit voir le jour, devant le stade, pour regrouper les unités de Viverols et de Sauvessanges. Les casernes actuelles étant jugées trop vétustes, ce regroupement s’est imposé. D’ailleurs, ces fusions sont appelées à se multiplier, comme le prévoit le nouveau schéma.

Jean-Paul Cuzin, également vice-président du Conseil départemental, a précisé les implications concrètes de ce plan : "Cela signifie de nouvelles tenues, des camions modernisés, mais aussi de nouvelles casernes."

Lutter contre le changement climatique 

Ce SDACR vise également à renforcer la réactivité face au dérèglement climatique. "Les risques se multiplient désormais. Certes, nos missions concernent principalement l'assistance aux personnes, mais, par exemple, dans le Livradois-Forez, la zone est classée en risque courant pour les feux de forêt. Nous nous souvenons tous des incendies dans les Landes, mais, dans le même temps, la Bretagne faisait également face à des feux importants. Il faut donc s’y préparer !" explique Jean-Paul Cuzin.

D'où cette volonté d’allouer des moyens à toutes les casernes du département, avec un budget de 84 millions d’euros : "Que l’on soit dans la montagne thiernoise, dans les Combrailles ou à Saint-Diéry, il faut que nous soyons présents pour eux, et qu’ils soient prêts."

Quid du recrutement ? 

Être prêt, c’est indispensable pour les sapeurs-pompiers du département, qui reçoivent un appel toutes les 11 minutes. Mais cela nécessite des effectifs conséquents et des infrastructures adaptées : "Ce schéma permet aussi cela. Pour attirer des jeunes et leur donner envie, il nous faut des casernes et du matériel à la hauteur. Sinon, nous risquons de rencontrer des difficultés, notamment en milieu rural."

Justement, en ruralité, le président insiste sur la nécessité de recruter des agriculteurs pour assurer le volontariat en semaine, comme l’avait récemment souligné le commandant Jean-François Barili lors d’une précédente interview (voir article ci-dessous).

Un point de satisfaction concerne le recrutement des femmes. Celui qui est aussi maire de Beaumont souligne : "Le département est plutôt bien positionné, avec environ 25 % d’effectifs féminins dans nos rangs, soit légèrement au-dessus de la moyenne nationale. Cela doit nous encourager à aménager des casernes où elles sont mieux accueillies, avec des vestiaires qui leur sont dédiés."

Le préfet du Puy-de-Dôme a également affirmé sa vigilance sur cet enjeu lors de la signature du plan.