Puy-de-Dôme : "nous sommes dépassés" face aux abandons alerte l'association Volc'Animo

"Nous recevons des dizaines et des dizaines de messages chaque jour...", souffle Clara Michel au téléphone. La secrétaire de Volc'Animo décrit une situation catastrophique dans les rues de Clermont-Ferrand et du Puy-de-Dôme. "Des particuliers nous appellent, désemparés, disant qu'ils n'y arrivent plus. Il y a des sites avec 30, voire 40 chats qui se reproduisent, et nous n'arrivons pas à répondre à la demande !" En moyenne, l'association reçoit 103 messages par jour, une situation similaire à ce qui se passe en France.

Mais comment expliquer cela ? L'inflation joue un rôle dans l'augmentation des abandons. "De plus en plus de gens nous confient leurs animaux car ils n'ont plus les moyens financiers de les garder." De plus, les propriétaires semblent passer de moins en moins par la case stérilisation, ce qui explique les près de 600 sauvetages effectués par l'association en 2023, dont près de 500 chats.

Un engagement bénévole fort 

Face à cette situation, Volc'Animo peut compter sur ses familles d'accueil, comme celle d'Anne, une habitante de Beaumont. "Amoureuse des animaux depuis toujours", Anne a décidé de s'investir encore plus, en plus de s'occuper de sa propre tribu de chats. Une pièce de sa maison est spécialement dédiée à l'éducation des pensionnaires qu'elle accueille. "C'est ce que l'association nous demande", explique-t-elle. "C'est très encadré" pour devenir famille d'accueil, il faut répondre à un questionnaire et disposer d'une pièce dédiée. Une fois validée, l'association prend en charge les soins et la nourriture des animaux.

Anne explique que son rôle consiste à "éduquer ces animaux, les habituer au contact humain". Actuellement, elle s'occupe de trois petits chats de 5 et 6 mois, tous initialement placés en fourrière, dont Unique, "qui est très timide, mais qui s'ouvre progressivement à notre contact".

Tout comme pour les familles d'accueil, l'association est très stricte en ce qui concerne les adoptants. Un questionnaire et une rencontre sur place avec l'animal sont obligatoires avant de pouvoir l'adopter. Cela permet à Volc'Animo de s'assurer que ces petites bêtes ne se retrouveront pas à nouveau dans la rue.

Vers des locaux pérennes ? 

Des familles d'accueil, il en faudrait d'autres, nous confie Clara Michel, car les chats ne sont pas les seuls concernés. Les chiens et les lapins sont également secourus par l'association Volc'animo.

Pour faire face à cette situation critique, un projet est en cours : la recherche de locaux afin de s'installer officiellement et, surtout, d'ouvrir une fourrière. "C'est une étape réglementaire et légale pour pouvoir secourir les animaux", précise Clara. L'association espère pouvoir emménager d'ici 2025.