Deux mosquées ont été visées par cette attaque. 49 personnes ont été tuées et vingt autres blessées, selon un bilan -sans doute provisoire- avancé par la Première ministre néo-zélandaise. La police a procédé à plusieurs arrestations. La Nouvelle-Zélande a également relevé son niveau d'alerte sécurité.
Vers 13h40 heure locale, un homme armé a ouvert le feu dans la mosquée Al Noor, sur Deans Avenue, dans le centre de la ville, où au moins 300 fidèles étaient rassemblés. Un témoin cité par Reuters décrit un homme blanc portant un gilet pare-balles, lourdement armé. Au même moment, un autre tireur ouvre le feu dans une autre mosquée, située à quelques kilomètres de là.
La police boucle alors le centre-ville, appelant les habitants à rester chez eux, avant de lever ces restrictions quelques heures plus tard. Par mesure de précaution, les écoles de la ville ont également été fermées. La municipalité a ouvert une ligne de téléphone d’urgence pour les parents inquiets du sort de leurs enfants qui participaient à une marche contre le changement climatique non loin de là. La police a également demandé aux fidèles d'éviter les mosquées "partout dans le pays". Selon un bilan provisoire, cette double attaque a fait 49 morts et une vingtaine de blessés graves.
Un tireur, dans l’une des mosquées, était australien, selon le Premier ministre australien, Scott Morrison, qui a évoqué un "terroriste extrémiste de droite, violent". Le nombre exact d’assaillants n’est pas connu, mais quatre personnes sont actuellement en garde à vue. Ils font partie des milieux extrémistes, mais ne faisaient l’objet d’aucune surveillance, d'après la police. Il s'agit, selon les autorités, d'une attaque extrêmement planifiée. Selon la Première ministre, Jacinda Ardern, c'est l'une des journées "les plus sombres" de l'histoire de la Nouvelle-Zélande.
La Nouvelle-Zélande est réputée pour sa faible criminalité. Dans ce pays, "l’usage d’armes à feu pour commettre des crimes reste un événement rare", écrit le département d’Etat américain dans ses conseils aux voyageurs. Et cette attaque d'une violence inédite représente un tournant historique pour ce petit pays paisible de 4,8 millions d'habitants où l'islam ne serait que la 3ème ou 4ème religion.
Jacinda Ardern a également appelé à ne pas "partager ou propager ce message de haine" en diffusant les images filmées par un tireur. Les autorités travaillent actuellement à les retirer des réseaux sociaux où elles ont été publiées et partagées. Conséquence en France : "par précaution", Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a demandé aux préfets de "renforcer la surveillance des lieux de culte".
C'était une semaine très compliquée pour Theresa May. La Prmeière ministre britannique a dû faire face à trois votes du Parlement en trois jours. Et au final, les députés britanniques ont massivement approuvé le principe d'un report du Brexit. La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, initialement prévue le 29 mars, sera repoussée au moins jusqu'au 30 juin. Et cela s'annonce compliqué.
En attendant, les inquiétudes concernant la mise en œuvre du Brexit ne sont toujours pas levées. Notamment en France, qui d'après une étude, fera partie des six pays qui vont être les plus touchés par le Brexit. Dans le secteur du commerce, on estime que l'Hexagone pourrait perdre 3 milliards d'euros d'exportations.
On s'inquiète aussi de la réaction des marchés financiers. Le Royaume-Uni est la 5ème puissance économique mondiale, donc elle ne peut quitter l'Union européenne sans conséquences. Avec le Brexit, la City de Londres renonce à son passeport financier, c'est-à-dire qu'elle perd son droit de vendre ses produits et ses services à l’intérieur de l’Espace économique européen. Et inversement, l'Union européenne perd celle qui était sa première place financière. Londres n'est plus la première place financière mondiale, devancée par New York après le départ de nombreux établissements bancaires de la planète, désireux de conserver leur accès au marché unique européen.
Autre sujet d'inquiétude, les conséquences du Brexit sur les Pays et Territoires d'Outre mer, les PTOM. Il s'agit des 26 pays et territoires qui relèvent constitutionnellement de quatre des Etats membres de l’Union européenne : le Danemark, les Pays-Bas, le Royaume-Uni. Et la France. Sont concernés la Nouvelle-Calédonie et ses dépendances, la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres australes et antarctiques françaises, Wallis et Futuna et, depuis 2012, Saint-Barthélemy. Tous les PTOM redoutent que l'assistance financière européenne dont ils bénéficient diminue avec le Brexit. C'est que nous dit Thierry Catteau, chef du Bureau des affaires européennes à la Présidence de la Polynésie française. Les Pays et territoires d'Outre-mer demandent donc instamment à la Commission européenne de clarifier l’impact du retrait du Royaume-Uni de l’UE sur l’assistance financière.
On devrait donc en savoir plus lors du prochain sommet prévu les 21 et 22 mars à Bruxelles. Avant cette date, Donald Tusk, le président du Conseil européen ira à la rencontre de certains dirigeants de l'Union européenne. Il s'entretiendra, lundi avec Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel. Il rencontrera mardi le Premier ministre et vendredi le Premier ministre danois.
Comme Hélène, lycéenne en Maine et Loire, ils sont des milliers à se mobiliser aujourd'hui à travers le monde pour sensibiliser les responsables politiques aux dérèglements climatiques. Ils répondent ainsi à l'appel lancé par la jeune Suédoise Greta Thunberg qui s'était faite connaitre par son discours devant la Cop 24 en Pologne.
Et demain, des dizaines d’ONG, d’associations et de collectifs citoyens appellent à une "marche du siècle", dans la plupart des villes de France, "pour la défense du climat et de la biodiversité". Le cortège parisien a prévu de se joindre à celui des Gilets jaunes et à celui contre les violences policières pour un "acte commun" symbolique.
C'est dans ce contexte que l'Etat a été assigné en justice jeudi par quatre ONG. Cela fait plusieurs mois que la pétition "l'Affaire du siècle" circule sur Internet : elle a récolté plus de deux millions de signatures. La Fondation pour la Nature et l'Homme, Greenpeace, Notre affaire à tous et Oxfam demandent que le juge ordonne à l'État d'agir contre le réchauffement climatique, et de respecter ses engagements. En février, François de Rugy, le ministre de la Transition écologique, a publié une lettre pour répondre aux ONG. Mais elles ont été déçues par son contenu, elles ont donc décidé de mettre leur menace à exécution.
Le premier cas de "justice climatique" s’est déroulé aux Pays-Bas. Le gouvernement néerlandais a été condamné en 2015 à prendre des mesures plus contraignantes pour réduire ces émissions d'ici à 2020. Et la peine confirmée en appel en octobre dernier. Une victoire pour l’ONG Urgenda à l'initiative de la plainte. Mais, plusieurs actions en justice ont été lancées ces dernières années.
L'issue du recours de "l'Affaire du siècle" reste incertaine, la procédure devrait s'étaler sur un à deux ans. La décision ne devrait pas tomber avant le printemps 2021. Et demain, des dizaines d’ONG, d’associations et de collectifs citoyens appellent à une "marche du siècle", dans la plupart des villes de France, "pour la défense du climat et de la biodiversité". Le cortège parisien a prévu de se joindre à celui des Gilets jaunes et à celui contre les violences policières pour un "acte commun" symbolique.
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