JavaScript is required
Partager

Quand l'affaire Vincent Lambert repose la question des directives anticipées

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  - Modifié le 25 juin 2019
​L’affaire Vincent Lambert se retrouve de nouveau devant la justice. La Cour de cassation examine lundi 24 juin la reprise des traitements ordonnée par la cour d’appel de Paris fin mai.
PixabayPixabay

Le 20 mai dernier, la cour d’appel de Paris ordonnait la reprise de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert, après l’arrêt de ces derniers le matin même. Suite à cet énième coup de théâtre, beaucoup de Français se sont donc intéressés aux directives anticipées. Le site du ministère de la Santé a d’ailleurs enregistré 20 fois plus de connections depuis un mois.

Les médecins généralistes font eux-aussi face à de nombreuses questions.
 

L’affaire Vincent Lambert a-t-elle suscité de nombreuses questions chez les Français et lesquelles ?

"La médiatisation de cette malheureuse affaire a entraîné un questionnement de la part des gens. C’est un questionnement qui n’est pas facile puisqu’envisager sa fin de vie est quelque chose de difficile. C’est surtout très important pour la famille. On le voit dans le cadre de cette affaire. Si des directives anticipées avaient été rédigées, on aurait évité ce feuilleton qui est quand même très triste" explique Jean-Christophe Calmes, médecin généraliste et secrétaire général adjoint du syndicat des médecins généralistes.
 

Que permettent les directives anticipées ?

"Ce sont des directives : je demande quelque chose. C’est quelque chose que les patients écrivent de leur vivant, en pleine possession de leurs moyens, et c’est quelque chose qui va s’imposer à la famille en cas de problèmes. Si je suis dans un coma profond et que je ne veux pas être réveillé, c’est une décision qui est affectivement très difficile à prendre pour la famille. Quand les choses ont été posées par le patient lui-même, c’est beaucoup plus facile de se référer à ça" ajoute-t-il.
 

Quelles sont les difficultés pour remplir ce document ?

"Les difficultés sont d’abord dans la démarche psychologique ou philosophique : envisager seul sa finalité. Cela sous-entend que l’on est à même de fixer clairement les choses, et cela nécessite une consultation. C’est peut-être le problème que l’on a en médecine générale : prendre le temps de discuter de ces choses avec nos patients. Ce sont les deux freins que l’on peut retrouver. Le troisième frein, c’est le frein règlementaire. Ces directives doivent être actualisées régulièrement, et il peut arriver que l’on oublie de le faire" conclut le patricien.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.