Ce mois d'octobre 2023 se tient une assemblée du synode à Rome (réflexion mondiale sur la vie de l'Eglise catholique). 6 jeunes haut-savoyards nous racontent la veillée de prière œcuménique qui a précédé l'ouverture de cette assemblée. Et des catholiques de différentes générations et sensibilités nous confient leurs rêves pour l'Eglise de demain.
Que de la crise jaillisse du nouveau !
Catherine Schoubrenner a différents engagements dans sa communauté de Dingy-Saint-Clair et dans le diocèse d'Annecy : "On sent que l'Eglise est à une charnière, avec la crise des abus, avec la baisse des vocations. On sent aussi une grande diversité de sensibilités, au sein des communautés catholiques. Mais de chaque crise peut jaillir quelque chose de nouveau : il y a une re-création ! Alors j'espère que l'Esprit-Saint souffle très fort, au synode à Rome comme ici. Pour que l'Eglise et les baptisés sachent continuer à partager la Joie d'être sauvés".
Faire sauter les barrières entre catholiques de différentes sensibilités
Raphaël Boden, membre de l'équipe organisatrice du week-end des 25-45 ans et d'une journée vélo-spi : "L'un des enjeux que je perçois, c'est de faire sauter les barrières : que les catholiques, avec leurs sensibilités diverses, arrivent à mieux se connaître, sans se taper dessus ! Il me semble que l'Eglise doit aussi ouvrir ses portes et aller à la rencontre de ceux qui sont dehors. Concernant la synodalité, je pense que l'on peut gagner à répartir les rôles et responsabilités : est-ce toujours au prêtre de gérer la logistique de sa paroisse ? C'est exigeant pour les laïcs de s'engager, mais c'est réjouissant !"
Une Eglise où chacun ose témoigner de sa foi !
Emma, Fabien, Nuttinee, Corentin, Clara et Elie sont étudiants ou jeunes professionnels à Annecy, Annemasse et Bonneville. Ils ont représenté la Haute-Savoie au rassemblement Together 2023, à Rome : "Nous avons assisté à des conférences, expérimenté le mode de communication qui est utilisé au synode, vécu un moment de louange. Et surtout, nous avons vécu cet événement historique de la veillée de prière avec des protestants et des orthodoxes au Vatican. Aujourd'hui, nous sommes convaincu que, comme l'a dit le Pape aux Journée Mondiales de la Jeunesse, nous avons tous une place en Eglise ! L'Eglise de demain, c'est la capacité des baptisés à assumer une mission, chacun avec son charisme. Une Eglise où chacun ose témoigner de sa foi en Dieu qui nous aime ! "
Une Eglise avec des baptisés acteurs, pas simples consommateurs
Valérie Périni est engagée auprès des jeunes à Thonon et responsable des aumôneries de l'enseignement public pour le diocèse d'Annecy : "Nous ne sommes pas chrétiens juste le dimanche à la messe, mais dans toute notre vie ! Je rêve d'une Eglise avec des croyants qui soient acteurs, pas simples consommateurs. Quand je vois l'évêque distribuer des lettres de mission et des laïcs se mettre en route, sur le terrain, je me dis que nous vivons déjà une forme de synodalité".
Une Eglise qui rencontre les gens, dans l'ouverture
Yvan Rozier est délégué épiscopal à la diaconie (le service du frère) dans le diocèse d'Annecy : "Sans cesse le Christ a rencontré les gens, sans agressivité. Je rêve donc d'une Eglise ouverte aux autres. Pas d'angélisme ni de naïveté... mais comme le disais François de Sales : soyons nous-même et soyons-le bien !"
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