Rapport de la Ciase : quand la honte prédomine

L’ampleur des abus nous sidère et nous bouleverse en divulguant la souffrance, l’isolement, et même la honte de tant de victimes et la conspiration du silence qui a trop longtemps prévalu dans l’Eglise.

Rendre hommage aux victimes

Je crois que nous devons rendre hommage au courage des victimes qui ont pris la parole et sont venues se confier, alors qu’elles n’avaient pas osé ou que leurs parents ou l’Eglise avaient jusqu’alors été plutôt sourds à leurs souffrances. Ensuite, c’est la honte qui prédomine de savoir que l’Eglise a pu à ce point manquer de vigilance et laisser perdurer si longtemps de tels comportements.

Pour tous, familles, Eglise et société, une meilleure compréhension des mécanismes de développement de ce fléau permettra d’établir le discernement, les formations, les règles de vie et de fonctionnement nécessaires pour que ces drames ne se reproduisent plus, dans l’Eglise comme ailleurs.
 

Comment les AFC se mobilisent

Par des témoignages entendus de notre côté, nous savons que face à ces drames les familles sont désarmées, alors même que les conséquences des abus sont profondes et durables pour les enfants.
Association familiale, nous nous efforçons de soutenir les parents. Dans cet esprit, nous proposons aux familles des fiches pratiques pour aider les parents à protéger leurs enfants contre les abus sexuels. Intitulées « Je protège mon enfant », elles traitent de l’éducation sexuelle, des signes qui peuvent être des signaux d’alerte, des réactions à avoir et du cadre légal qui s’applique. Elles proposent aussi des ressources et sont accessibles sur notre site www.afc-france.org.
Je crois que c’est par la prise de conscience et l’engagement de tous que nous pourrons lutter contre la pédocriminalité et que nous permettrons aux enfants de grandir dans un monde plus sûr et plus respectueux de leurs droits.