La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas en France. Et l'opinion publique continue de soutenir largement les grévistes, malgré les désagréments. Dans les rangs de la manifestation, beaucoup de femmes, les grandes perdantes selon les détracteurs du texte en ce moment à l'étude au Sénat. Reportage sur le Vieux Port.
30 000 manifestants hier à Marseille contre la réforme des retraites, selon la police. 245 000 selon les syndicats. Et dans les rangs des manifestants beaucoup de femmes : les grandes perdantes de cette réforme des retraites selon ses détracteurs.
Parmi les métiers les plus féminins : l'enseignement, où les femmes représentent 70% des salariés.
Yanick enseignante dans un lycée de Marseille, pas encore la cinquantaine, colle des affichettes au couleur de son syndicat. Travailler jusqu’à 64 ans devant des classes de 35 élèves… elle ne peut pas l’imaginer.
"J'ai encore du jus... mais ça devient déjà de plus en plus difficile. Ce sont les conditions de travail, plus que le métier en lui-même, qui se détériorent."
Pour cette enseignante, c’est encore les mêmes qui vont trinquer: "les plus précaires... et les femmes, qui, on le sait, on plus des carrières hachées. Ce sont elles qui vont payer le prix de cette réforme."
Le gouvernement propose une surcôte de 5% pour les mères de famille avec une carrière complète, qui ont au moins 2 enfants et travaillent jusqu'à 63 ans. Pour Marion Chopinet, secrétaire académique du syndicat FSU, “c’est juste de la communication… et ça concerne très peu de femmes.”
Pour les manifestants, le gouvernement fait la sourde oreille. Selon eux il faut donc "tout faire pour que la situation soit intenable" afin de se faire entendre.
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