Les juges ont finalement décidé, après un deuxième procès, que le cardinal Philippe Barbarin ne s'est pas rendu coupable de non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs, à savoir les agissements de Bernard Preynat avec les jeunes scouts du groupe Saint-Luc, dans la banlieue lyonnaise, entre 1971 et 1991.
Dans ses motivations, la cour d'appel estime notamment que les victimes étaient en mesure de porter plainte elles-mêmes et que cette responsabilité de dénoncer les faits à la police ne reposait pas uniquement sur les épaules de Mgr Barbarin. Une décision judiciaire accueillie avec sérénité par le cardinal lyonnais, qui va remettre à nouveau sa démission au Pape François.
Cette relaxe est une façon de retrouver l'honneur d'un homme pour Me Jean-Félix Luciani, avocat du cardinal Barbarin.
Du côté des parties civiles, c'est évidemment la déception qui domine, même si les avocats ont déjà annoncé avoir déposé un pourvoi en cassation. Me Yves Sauvayre, avocat de Stéphane Hoarau, était l'invité du 18/19 régional.
Ce procès hors-normes aura sans doute servi de façon plus globale à toutes les victimes d'abus sexuels commis par des hommes d'Eglise. Pour le père Jean-Luc Souveton, prêtre du diocèse de Saint-Etienne et victime du père Régis Peyrard (condamné par la justice en décembre 2018), ce procès de Mgr Barbarin aura été utile.
Concernant le procès de Bernard Preynat, le rendu du délibéré de première instance sera rendu le 16 mars prochain.
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