Ce lundi 2 septembre, 38 821 élèves s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école primaire au sein de l’enseignement catholique d'Ille-et-Vilaine. L’année scolaire 2024/2025 affiche des effectifs stables, avec 42 % des enfants scolarisés dans les établissements catholiques.
L’enseignement catholique dans notre département, ce sont 248 écoles primaires, 48 collèges et 33 lycées. Si les effectifs sont stables en collège et lycée, avec 40 437 élèves, le premier degré (maternelle et élémentaire) affiche 200 élèves en moins que la rentrée précédente. “Ce chiffre est lié à la démographie, nous nous y attendions, commente Michel Pellé, directeur diocésain de l’enseignement catholique en Ille-et-Vilaine. Si l’on ajoute les formations dans le Supérieur, nous totalisons plus de 85 000 élèves.”
Ce sont ainsi 42 % des enfants scolarisés dans le département qui fréquentent une école de l'enseignement catholique, "preuve de notre dynamisme, et aussi de notre histoire, en Bretagne, et surtout en Ille-et-Vilaine".
Il n’y aura aucune salle de classe sans professeur pour la rentrée, assure t-on à la DDEC. “Nous observons de nouveaux profils d’enseignants, plus âgés, en reconversion professionnelle et qui cherchent du sens à leur métier”, souligne Marie-Renée Hardy, adjointe pour la pastorale à la DDEC 35. 4700 enseignants travaillent dans l'enseignement catholique en Ille-et-Vilaine.
Sur le chapitre de l’inclusion des enfants en situation de handicap, l’enseignement catholique ouvre deux unités Ulis (unités localisées pour l'inclusion scolaire) cette rentrée, l’une au collège Sainte-Marie de Fougères, l’autre à l’école Notre-Dame de Vezin-le-coquet, ce qui porte à 16 le nombre d’écoles dotées d’une unité de ce type, 19 pour les collèges, 3 pour les lycées. Cela représente entre 330 et 400 élèves.
L’enseignement catholique a fait l’objet de critiques l’an dernier, à l'occasion de la publication d'un rapport parlementaire publié en avril dernier : manque de transparence, de mixité sociale, de contrôle, et mauvaise utilisation de l’argent public. “Ce sont des jugements à l’emporte pièce, qui ne reflètent pas notre réalité, réagit Michel Pellé. Etre financé à 75 % par des fonds publics, c’est une fierté ! Nous sommes en contrat d’association avec l’Etat, nos enseignants sont employés par l’Etat, et quand 42 % des enfants scolarisés (en Ille-et-Vilaine NDLR) sont dans nos écoles, c’est bien que nous remplissons un service public d’éducation.” Pour rappel, les contributions des familles financent le culte, qui est un enseignement facultatif, et l’immobilier.
Un nouvel outil national, Items, est en cours de déploiement dans tous les établissements scolaires de l’enseignement catholique. Il s’agit d’une base de données qui comprend le montant des contributions de mandées aux familles, les tarifs de la restauration scolaire, le montant des subventions reçues, le pourcentage d’élèves boursiers, ou encore l’indice de position sociale de l’établissement. “Les établissements sont en train de remplir cette base de données, explique Michel Pellé, elle sera accessible début 2025 pour tout le monde, dans un souci de transparence."
En ce qui concerne les projets pastoraux des établissements, nulle doute que le jubilé 2025 sera au coeur de nombreuses démarches.
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