Dans quelques jours, les élèves français retrouveront les bancs de leurs écoles, collèges et lycées. Malgré l’optimisme affiché du gouvernement, les scientifiques craignent une recrudescence des cas au moment de la rentrée scolaire.
Protocole sanitaire de niveau 2
Jean Michel Blanquer a dévoilé la semaine dernière la feuille de route de la rentrée des classes. Un protocole "orange" moins lourd que celui de l'année précédente.
De la primaire au lycée, les cours se feront en présentiel avec un port du masque obligatoire dès l’école élémentaire, les cours de sport seront se dérouleront avec une distance de deux mètres entre chaque participant, le service de cantine est assuré et la désinfection des locaux renforcée.
Nous ne disposions pas de l'atout de la vaccination lors de la rentrée précédente
Pour le ministre, la vaccination des plus de 12 ans devra permettre d’éviter les fermetures de classe dès le premier cas positif au collège et au lycée : les enfants déjà vaccinés pourront rester en cours, les non vaccinés rentreront chez eux.
Parallèlement, des campagnes de vaccination seront menées dans les établissements et proposées au plus de 12 ans. Les professeurs, quant à eux, ne sont pas soumis au pass sanitaire, Jean Michel Blanquer a dit préférer compter sur “une logique de confiance et de responsabilité”.
#Rentree2021 | Le protocole sanitaire #covid19 de niveau 2 permet d'avoir la rentrée la plus normale possible, tout en préservant la santé de chacun.
— Ministère Éducation nationale, Jeunesse et Sports (@education_gouv) August 22, 2021
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Une situation loin d’être rassurante pour les scientifiques
Si pour le gouvernement tout est mis en place pour garantir le bon déroulé de la rentrée, pour les infectiologues ce futur brassage est une bombe à retardement.
A l’heure actuelle seuls 55% des 12/17 ans ont reçu au moins une dose de vaccin et impossible d’empêcher l’infection des plus petits : le virus et en particulier son variant Delta circule donc très rapidement et largement chez les jeunes.
Selon les modélisations de l’Institut Pasteur la moitié des nouvelles infections aura désormais lieu chez les enfants.
Si il n'y a que peu de chance que cette tranche d’âge développe des formes graves du Covid19, elle pourrait en revanche contaminer très largement autour d’elle.
55% des 12/17 ont reçu au moins une dose de vaccin
Les mots rassurants de Jean Michel Blanquer se heurtent donc à des conclusions scientifiques bien plus pessimistes. Face à ce double discours et au “manque d’anticipation” dénoncé par les syndicats d’enseignants, une grève est prévue le 23 septembre prochain.
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