Le 15 avril dernier, un an après l'incendie de Notre-Dame de Paris, des cérémonies de commémoration avaient été annulées en raison de l'épidémie de coronavirus, mais à 20 heures ce jour-là son grand bourdon avait retenti pour la première fois depuis le drame. Le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris avait été stoppé dès le début du confinement : il reprend progressivement dès aujourd'hui, avec des règles sanitaires supplémentaires pour les équipes qui y travaillent.
La reprise des travaux avait été annoncée dès le 23 avril par le général Jean-Louis Georgelin, directeur de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris (EPRNDP). 'Dans le cadre de la reprise progressive de l'activité à partir de lundi, j'ai veillé à ce que les mesures et procédures adaptées soient mises en œuvre, afin de garantir le respect des gestes 'barrière' et le maintien de la distanciation sociale', avait déclaré l'ancien chef d’état-major des armées dans un communiqué.
Des règles sanitaires liées à l'épidémie de coronavirus, qui s'ajoutent à toutes celles prises pour assurer la sécurité des travailleurs. Il faut 'que les conditions d'accès au chantier soient compatibles avec les règles qu'il faut respecter dans cette période de confinement, qui viennent s'ajouter à celle qui nous respections déjà compte-tenu de l'ambiance plomb de ce chantier', précise Jean-Louis Georgelin sur RCF.
'Ce lundi nous allons préparer la zone vie pour que, à partir de la semaine suivante, elle puisse recevoir un nombre important de compagnons.' Si l'on veut en effet poursuivre notamment les travaux de déblaiement, il faut permettre l'accès au chantier à une quarantaine de Compagnons du devoir. Objectif fixé pour le 4 mai.
Les 'grandes tâches' comme 'la reprise du démontage du fameux échafaudage autour de la flèche' ou le 'montage de l'échafaudage autour de l'orgue', qui devait être engagée début avril, se feront lors d'une 'phase 3' que Jean-Louis Georgelin 'évalue à trois ou quatre semaines'.
'Les compagnons qui travaillent sur le chantier sont vraiment fiers' et 'profondément conscients de l'honneur qui est le leur', assure le général Georgelin, qui salue 'un excellent état d'esprit qui se met en mouvement pour reprendre pas à pas notre chantier'.
Les artisans qui se mobilisent pour faire renaître la cathédrale de ses cendres 'sentent qu'ils ont une responsabilité particulière' sur un chantier 'suivi dans le monde entier'. 'Je peux vous dire que, d'une manière générale, j'ai senti du côté des entreprises une très forte volonté de reprendre ce chantier dès lors que les conditions de vie, à l'extérieur du chantier et sur le chantier étaient réunies pour qu'il n'y ait pas de prise de risque inconsidérée vis-à-vis de ce Covid-19.'
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