Les Fêtes du Roi de l’Oiseau battent leur plein au Puy-en-Velay. Une 39ème édition particulière pour l’Isle de Mochafede. Le camp a été repris par la jeune génération. Après quelques années de découverte et d’apprentissage avec d’autres isles, il vole désormais de ses propres ailes.
Sur la place du Breuil, les différents camps font découvrir la vie à l’époque de la Renaissance. Chaque camp du Roi de l’Oiseau représente un quartier emblématique de la cité vellave. Cette année, l’Isle de Mochafede fait son vrai retour. Elle représente « les quartiers malfamés de Montferrand » explique Thomas Deydier, le président de l’association et le capitaine de l’Isle. Un lieu, peu fréquentable, où on trouve « des bouchers, des tanneurs et des filles décoiffées ».
Depuis quelques années, l’Isle de Mochafede était un peu moins visible lors des dernières éditions du Roi de l’Oiseau. Cette année marque son grand retour. En 2022 et 2023, Mochafede était accompagnée par les bénévoles de l’Isle de Garamentes pour l’aider dans l’organisation d’un camp lors des Fêtes Renaissance. Désormais, Thomas Deydier et sa bande se débrouillent seuls. Ils ont pu allumer leur premier feu, symbole des Fêtes. « Honnêtement, ça fait quelque chose » indique le président de l’association, très accompagné par la ville d'Espaly-Saint-Marcel.
Ce camp est l’aboutissement de plusieurs mois de travail. Les bénévoles ont, par exemple, confectionné « un vaisselier de 1 mètre 50 sur 1 mètre 80, c’est la pièce maîtresse de notre camp » indique le capitaine de l’Isle. Pendant les Fêtes, Mochafede joue sur la « farce et la peur » pour mettre en avant ce quartier de Montferrand. Par exemple, « notre emblème est un mouton transpercé d’une dague » poursuit Thomas Deydier.
Malgré la formation des années précédentes, prévoir et présenter son propre campement constitue un travail important. L’association a rencontré plusieurs difficultés. « Le plus dur c’est d’anticiper les petites choses comme une pelle pour enlever le sable de la place du Breuil ou une hache pour couper notre bois, mais surtout que ces objets fassent Renaissance » indique le capitaine de Mochafede. Et pourtant, le camp se fond complètement dans l’ambiance de la place du Breuil.
De son côté, Lisa Servel, une bénévole active de l’Isle, admet que le plus compliqué cette année reste « l’organisation, prévoir nos repas, faire nos courses, tout gérer de A à Z ». Néanmoins, Thomas Deydier sait qu’il peut compter « sur les copains des autres isles pour nous donner un coup de main ou nous dépanner ». L’important est ailleurs : l’Isle de Mochafede est redevenue un camp à part entière des Fêtes Renaissance.
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