Normandie
Ils sont éleveurs, maraîchers ou défenseurs d’une race locale. Nous les avons croisés dans les allées du Salon de l’agriculture 2023. Rencontre avec des hommes et des femmes passionnés de la terre et de l’élevage.
Il a des moutons depuis qu'il a 17 ans. Également menuisier, Loris Vallée a choisi l’élevage ovin plus adapté à son quotidien de double actif. Président de l'Oscar (*1) pendant 11 ans, il est aujourd'hui président du Roussin de la Hague, une race en plein développement. « Le nombre de femelles augmente considérablement depuis deux ans, preuve que la race est reconnue pour ses qualités maternelles, rustiques, et un élevage relativement facile. » Loris Vallée se réjouit de voir des jeunes intéressés par l'élevage, notamment dans la Manche, le département français qui compte le plus de détendeurs de brebis.
C'est l'image d'Épinal de la Normandie, des vaches sous les pommiers, entourant un château... En s'installant en 2019, Louis de Thézy a ajouté à la ferme laitière familiale, une production cidricole et depuis 2021 le château de Chanteloup est ouvert à la visite. Louis de Thézy n'avait pas forcément prévu de s'installer en agriculture. « C'est en passant du temps dans un bureau qu'on se rend compte que cela ne nous correspond pas. » Ils sont aujourd'hui entre 4 et 6 personnes à travailler à la ferme. « Être plus nombreux, cela permet de pouvoir échanger et d'avoir plus de temps libre. C'est une organisation du travail qui correspond plus au mode de vie d'aujourd'hui. Il y a 3 ans on a décidé de ne traire les vaches qu'une fois par jour et on ne reviendra pas en arrière. On accepte de gagner moins pour avoir un meilleur équilibre de vie. » Rencontre avec un paysan heureux de ces multiples activités, de la production, à la vente en passant par le tourisme.
En 2007, Christel et Franck Prével ont craqué pour une ânesse de 6 mois. Depuis ces éleveurs amateurs, comme ils se présentent eux-mêmes, ont 4 ânes du Cotentin avec qui ils font de la randonnée. Christel Prével est aujourd’hui présidente de la race du Cotentin, une race à préserver qui a remporté plusieurs prix au Salon de l'agriculture 2023.
Aude Lequartier, éleveuse à Golleville dans la Manche, a été choisie cette année pour juger le concours de la race normande le dimanche 26 février à Paris. « Toute petite je suivais mes parents sur les concours. J'ai toujours aimé ça. Je n'avais même pas 18 ans quand on m'a demandé pour la première fois d'être juge. Puis j'ai enchaîné les différents concours. C'est un grand privilège d'officier au Salon. »
À 27 ans, Benjamin Léonard est la 4è génération à travailler sur la ferme familiale. Persil, choux, céleris, poireaux, il cultive des légumes dans le Nord-Cotentin ainsi que des céréales. Avec le changement climatique, Benjamin sait qu'il faudra s'adapter au manque d'eau, trouver des systèmes d'irrigation plus efficaces. Également membre des Jeunes agriculteurs, il apprécie de pouvoir se retrouver entre jeunes installés. « Quelquefois on va aux rencontres JA avec un gros problème sur notre exploitation et en parlant avec les autres on relativise. À la fois on échange sur nos techniques et on passe un bon moment ensemble. »
À 22 ans, Hannah Rottier en est déjà à sa troisième participation au Salon avec son cheval Cigale de Nesque. Il s'agit d'un cob normand, une race très recherchée actuellement. En effet, avec son calme et son dynamisme, le cob normand est un cheval de trait apprécié de la police nationale.
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*1 Oscar : Organisme de sélection des moutons cotentin, avranchin et roussin de la Hague
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