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Salon de l'agriculture : cet éleveur de Neuillé prépare ses chiens pour le concours depuis quatre mois

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou, le 23 février 2023 - Modifié le 23 février 2023
ReportagesSalon de l'agriculture : à Neuillé, il prépare ses chiens pour le concours

Eleveur à Neuillé, près de Saumur, Nicolas Taffu emmène cinq chiens concourir au Salon de l'agriculture 2023. Pour qu'ils soient les plus beaux le jour J, il les toilette toutes les semaines depuis quatre mois. Il a même un tapis de course pour leur faire faire de l'exercice !

Nicolas Taffu, éleveur canin à Neuillé, bichonne sa chienne Rumba, qui concourra lors du Salon de l'agriculture 2023. ©RCF AnjouNicolas Taffu, éleveur canin à Neuillé, bichonne sa chienne Rumba, qui concourra lors du Salon de l'agriculture 2023. ©RCF Anjou

Le Salon de l’agriculture 2023 ouvre ses portes samedi 25 février à Paris. Près de 4 000 animaux seront rassemblés porte de Versailles pendant neuf jours. Il y aura bien sûr des vaches, des moutons, des cochons, mais également des chiens.

 

Eleveur canin à Neuillé, près de Saumur, Nicolas Taffu emmènera cinq schnauzers nains disputer le concours de cette race lundi 27 février. Ça fait quatre mois qu’il les bichonne pour qu’ils soient les plus beaux le jour J.

 

Un tout petit chien de garde

 

« Le schnauzer nain, c’est un petit chien qui fait 35 centimètres au garrot maximum, décrit-il. C’est un chien à poils durs, avec une belle moustache assez imposante, une barbe et une casquette de poils devant. »

 

Malgré sa petite taille, le schnauzer nain est considéré comme un chien de garde. « C’est sûr qu’il ne va pas protéger la maison comme un berger allemand, mais il va prévenir du danger. C’est un chien qui se méfie de ceux qu’il ne connaît pas. »

 

Séance d'épilation hebdomadaire

 

Cette année, Rumba, une femelle noire de 2,5 ans, concourra pour la première fois avec sa sœur Réa. « Je les entretiens toute les semaines depuis trois-quatre mois », raconte Nicolas Taffu, qui est aussi toiletteur canin.

 

Juchée sur une table, Rumba est en pleine séance d’épilation. « On tire le poil avec les doigts ou avec un petit peigne qu’on appelle un trimmer, explique Nicolas Taffu. Ça ne leur fait pas mal du tout, puisque le poil qu’on retire, c’est un poil qui est mort. »

 

"On retire le poil mort pour faciliter la repousse du poil", explique Nicolas Taffu. ©RCF Anjou

 

« De cette façon, on facilite la repousse du poil pour qu’il se régénère naturellement, poursuit-il. Si on ne retire pas cette couche de poils morts, la peau ne respire pas correctement. Plus on travaille le poil du chien, plus il brille. »

 

Un concours de beauté

 

Lors du concours, Rumba sera jugée sur trois critères : « Sa qualité morphologique, sa qualité de poil et l’esthétisme du chien. Ça reste un concours de beauté quand même ! » lance Nicolas Taffu.

 

Pour ça, le toilettage est primordial. « C’est ce qui fait la beauté du chien, par le look qu’on lui donne en retirant le poil, explique-t-il. On lui laisse souvent les pattes un peu plus bouffantes, la moustache, et du poil très court sur les épaules et sur les fesses. »

 

Préparation physique et mentale

 

Au-delà du toilettage, les chiens suivent aussi une préparation mentale et physique. « Pour qu’ils se présentent correctement face au jury le jour du concours, il faut qu’ils soient vraiment bien dans leur tête, bien sociabilisés, et qu’ils aient l’habitude de la foule. »

 

Pour ça, Nicolas Taffu les emmène dans des lieux très fréquentés : « marchés, centre-ville, gare SNCF, métro, etc. ». Il les emmène aussi en balade dehors. « Un chien a besoin de beaucoup d’exercice, ils font 15 kilomètres par semaine, dans les bois, en vélo… »

 

Un tapis de course pour chiens

 

Nicolas Taffu a même un tapis de course pour chiens. « C’est pour les entraîner quand il fait vraiment très mauvais temps », explique-t-il. Il pose Rumba dessus et lance le tapis à 3 km/h. « Allez Rumba, marche ! », ordonne-t-il.

 

 

Il l’attire avec des croquettes pour qu’elle avance, avant d’augmenter la vitesse progressivement. « C’est assez intense comme effort, surtout que le tapis est en pente, donc ça ne dure que quelques minutes », précise-t-il.

 

Déjà vainqueur en 2022

 

Eleveur canin depuis 2025, Nicolas Taffu emmène régulièrement des chiens au Salon de l'agriculture. En 2022, l'un de ses schnauzers nains a remporté le premier prix du concours. « C’est toujours un gage de qualité. Même si on ne s’en vante pas, ça valorise le travail qu’on fait avec nos chiens. »

 

« Pour un élevage familial comme le nôtre, ça n’apporte pas vraiment de notoriété supplémentaire, constate-t-il. On n’a pas plus de 20 chiots par an, il en faut une centaine pour vivre de ce métier. On fait ça par passion », conclut celui qui vit de son activité de toiletteur canin.

© RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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