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Sécurité en mer : un bilan meilleur cet été sur la façade atlantique

Un article rédigé par Ronan Le Coz - RCF Bretagne, le 3 octobre 2024 - Modifié le 3 octobre 2024

Le nombre d’interventions des secours en mer est en baisse par rapport à 2023 sur la façade atlantique et en Manche ouest. Des chiffres présentés ce matin par la préfecture maritime de l'Atlantique.

Les opérations de sauvetage en mer sont coordonnées depuis les CROSS (ici le CROSS Etel) - © Marine NationaleLes opérations de sauvetage en mer sont coordonnées depuis les CROSS (ici le CROSS Etel) - © Marine Nationale

Entre le 1er mai et le 30 septembre, de la baie de Cancale jusqu'à Hendaye, 3 527 opérations de secours maritime ont été coordonnées par les deux centres régionaux opérationnel de surveillance et de sauvetage d'Étel et de Corsen. 21 personnes ont perdu la vie dans la zone de compétence du préfet maritime, soit une baisse de 30% par rapport à l'année passée. Des chiffres présentés jeudi 3 octobre, à Roscoff, dans le Finistère, par le vice-amiral d’escadre Jean-François Quérat, préfet maritime de l’Atlantique, en conclusion de la campagne 2024 de sécurité des loisirs nautiques.

10% d'opérations de sauvetage en moins

Un bilan qui a montré une baisse globale du nombre d’opérations avec 300 opérations conduites en moins cette année, soit une baisse d’environ 10% pour l’ensemble des deux CROSS par rapport à l’an dernier. Le préfet maritime a également indiqué que le nombre de personnes ayant bénéficié des opérations coordonnées par le CROSS Etel et le CROSS Corsen a également diminué de 15%. "Il y a encore trop d’accidents et de décès en mer", a commenté l'amiral Quérat. "Mais ce sont des chiffres assez encourageants et on peut probablement encore faire mieux !" Parmi les explications possibles à cette baisse : une meilleure sensibilisation des pratiquants de loisirs nautiques, et aussi les mauvaises conditions météorologiques de l'été.

De nombreux accidents, parfois mortels, restent évitables. "Incontestablement, il y a des questions liées au matériel, c’est-à-dire qu’on demande aux usagers de la mer, lorsqu’ils partent en mer, de vérifier leur équipement. On a eu trop de cas d'interventions à cause d’un matériel défectueux ou d’une méconnaissance du matériel ou encore d’un matériel périmé…", continue l'amiral Quérat. 

Des imprudences parfois mortelles

Et puis il y a aussi des comportements imprudents, y compris à faible distance du rivage où le port de vêtement à flottabilité intégrée reste indispensable... "J’ai en tête ce plaisancier, à quelques encablures du port de Douarnenez, et qui est tombé à l’eau. Il a été retrouvé décédé et il n’avait pas de gilet de sauvetage", explique Serge Chiarovano, le directeur du CROSS Corsen. "On a eu encore la semaine dernière un jeune de 25 ans qui est tombé de son navire en Vendée. Le skipper à bord a été blessé. Ils sont sortis dans des conditions de mer difficiles avec la diffusion d’un bulletin météo spécial, sur un petit navire et en plus ils ne portaient pas de gilet de sauvetage. Ou encore des faits qui se sont passés pendant l’été, comme à Belle-Île, où des personnes partent nager de nuit en état d’ébriété, ou encore dans le nord Bretagne, un départ de Bréhat sur une annexe pour rejoindre le continent… Une personne sans moyen de communication, sans gilet de sauvetage, et qui a été retrouvée le lendemain matin par l’hélicoptère. Cela s’est bien terminé, heureusement..."

Un numéro unique à retenir si vous êtes témoin d'un incident en mer : le 196.

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