Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade.
Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »
Source : AELF
Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus redit toute sa confiance à Pierre dont il réaffirme la primauté, à qui il demande de construire l’Eglise. Plus tard il lui donnera comme compagnon, Paul. On les appelle les colonnes de l’Eglise. Hier nous avons prié pour l’unité. L’un des plus beaux miracles de Jésus dans l’Evangile, c’est le miracle de l’unité. Il s’est entouré de disciples tous aussi différents les uns que les autres. Ils auraient pu s’opposer, se faire la guerre, se jalouser. Il y en a eu d’ailleurs quelques jalousies, entre les fils de Zébédée et les autres par exemple. Comment Simon le Zélote, le résistant, a-t-il peu s’entendre avec Matthieu le Publicain, le collaborateur de la puissance étranger, ou Nicodème l’intellectuel avec les pêcheurs du lac ?
Pourtant à Césarée de Philippe et de nombreuses fois pendant la vie publique de Jésus ils nous montrent combien ils s’aiment, et plus encore à partir de la Pentecôte. Quel miracle ! Le seul moment de grave désunion, de dispersion, fut le temps de la passion. Pierre lui-même a renié. Mais tout est possible si nous acceptons de nous mettre à genoux devant notre Dieu, d’accueillir son amour et sa miséricorde, de recevoir la confiance qu’il nous renouvelle. Il ne nous fait pas confiance parce que nous serions parfaits. Pierre nous le montre. Il nous fait confiance si nous sommes dans la vérité, si nous reconnaissons que nous sommes imparfaits, que nous sommes pécheurs, si nous acceptons l’amour inconditionnel que Jésus nous renouvelle.
L’emploi de différents verbes dans cet évangile pour dire l’amour est très important. Jésus nous aime d’un amour totalement oblatif, parfait, d’un amour « Agapé ». Pierre voit bien qu’il n’est pas capable de l’aimer du même amour, que son amour à lui est pauvre. Ses chutes en sont le signe. C’est pareil pour nous. Nous aimerions aimer Jésus d’un amour parfait, mais nous sommes imparfaits. Alors Jésus se contente de notre amour imparfait, de la « Philia ». Il prend tout ce que nous lui donnons, et il transforme tout cela avec son Esprit Saint. Nous ne sommes pas frères et sœurs parce que nous nous aimons. Cela se saurait, cela se verrait. Nous sommes frères et sœurs parce que nous sommes les enfants du même Père. C’est parce que nous sommes enfants d’un même Père que nous devons nous aimer. C’est justement ce que nous allons maintenant demander à Celui qui nous unit en son Fils et qui nous envoie l’Esprit Saint.
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