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SOS Calvaires en Haute-Savoie : ces bénévoles qui restaurent le petit patrimoine chrétien

RCF Haute-Savoie, le 15 mars 2024 - Modifié le 15 mars 2024
Vitamine C, en Haute-SavoieSOS Calvaires en Haute-Savoie : ces bénévoles qui restaurent le petit patrimoine chrétien

Croix, calvaires, oratoires : ces monuments se comptent en centaines dans nos montagnes, en campagne ou au bord des routes de Haute-Savoie. Mais certains sont en mauvais état. L'association SOS Calvaires s'est donnée pour mission de les restaurer. Des bénévoles nous partagent leurs motivations et les coulisses de ces restaurations. 

Installation d'une croix sur le plateau des Glières ©SOS Calvaires antenne de Haute-SavoieInstallation d'une croix sur le plateau des Glières ©SOS Calvaires antenne de Haute-Savoie

SOS Calvaires est née en 1987, en Anjou. "Après la restauration d'une chapelle, un groupe de retraité a eu envie de poursuivre à préserver le patrimoine chrétien" raconte Alexandre Caillé, directeur salarié de l'association. Tournant dans l'histoire de l'association : en 2019, une équipe de jeunes se lance le défi de restaurer un calvaire par mois et se fait connaître par une efficace stratégie de communication. "Petit à petit, des antennes locales se sont créées. Nous avons aujourd'hui 85 antennes en France et 4000 membres" souligne le directeur. 

 

Des motifs d'engagement variés : intérêt patrimonial, spiritualité, évangélisation... 

En Haute-Savoie, l'antenne compte 300 bénévoles. En 2023, ils ont restauré 20 calvaires, 2 croix, 2 chemins de croix et une vingtaine d'oratoires. L'antenne locale a aussi participé à ériger la nouvelle croix du sanctuaire de la Bénite Fontaine et compte une équipe de restauratrices de crucifix. "Les motifs d'engagement sont divers et s'entremêlent parfois : attachement à l'histoire chrétienne de la France, intérêt patrimonial, spiritualité, évangélisation... En ce qui me concerne, je cherchais à mêler montagne, spiritualité et rencontres entre jeunes. J'ai découvert l'association via les réseaux sociaux. Quelques messages plus tard, je me suis retrouvé au milieu des Bauges, avec 35 kilos de béton sur le dos, à restaurer une croix !" raconte Maxime Michel,  haut-savoyard et responsable régional de l'association.

 

La restauration est une expérience forte en fraternité 

"Ces restaurations sont des expériences fortes en fraternité et nous laissent des souvenirs impérissables. La météo nous joue parfois des tours, comme aux Glières. Nous avons monté une croix très lourde, pendant deux heures et demie, dans une neige bien plus abondante que prévue. Et un halo de lumière nous a réconforté au moment de la bénédiction" se souvient Augustin Rambaud, co-responsable de l'antenne haut-savoyarde. "Je me questionnais sur mon identité. J'ai rencontré, là, des catholiques motivés" confie Louis. Ce jeune bénévole chemine aujourd'hui vers le baptême. 

 

Une application accessible à tous, pour inventorier les monuments 

 

Avant ces moments forts en émotions, il y a tout un travail en coulisses : collecter des dons pour l'association, s'assurer de la légalité et de la conformité des projets, entrer dans un éventuel tour de table financier ou chercher des fonds*... Et à l'origine des projets : le repérage de monuments en périls. "Nous avons créé une application de géolocalisation accessible à tous, pour inventorier les monuments et renseigner leur état. Avec ma femme, nous en avons déjà référencé plus de 1000, dans le département ou ailleurs en France. C'est l'occasion de très belles marches et de découvertes" souligne Louis-Marie Bonnet-Eymard, co-responsable de l'antenne haut-savoyarde. "S'intéresser à la croix, c'est avoir les pieds bien dans la terre, se reconnecter à notre patrimoine. C'est aussi lever les yeux au ciel, pour contempler ce que l'on a à contempler" conclut Alexandre Caillé. 

 

* l'association n'a pas le droit de financer les projets de particuliers, mais les aide à trouver des fonds. Elle peut en revanche s'associer à des mairies pour le co-financement de restaurations.

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