Le merci unanime qui fut adressé à Arnaud Beltrame fut un moment d’émotion qui rassembla la Nation. En ce premier anniversaire de cette tragédie, un vibrant hommage fut rendu à cette ‘grande petite ville’ qu’est Trèbes’, suivant les mots du Premier Ministre. Un héros l’habita, sa mémoire demeurera garante de sa grandeur.
Julie, la fille aînée de Christian Medves, assassiné par ce même terroriste, eut des mots très denses lors de cette commémoration, soulignant que les barbares n’auraient ni sa haine ni davantage son silence. Que cherchait cet assassin ? Rien. L’homme de la mort n’était rien, seulement un lâche, tuant et égorgeant en se servant des personnes comme d’un bouclier. Il criait vengeance, se présentant comme un homme libre alors qu’il n’était que le pantin d’une idéologie meurtrière.
La liberté, le Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame l’incarna comme en témoigne son martyr, ouvrant des espaces d’une telle générosité qu’elle suscite l’inattendu d’un insaisissable autrement ou plus rien n’est bâillonné, l’espace du déjà-là de l’infini. Seul, le supplément de vie, d’âme, peut défaire les enfers. A Trèbes, il s’est trouvé un homme tellement habité par la vie qu’il a donné la sienne ; davantage il fit mourir la mort.
Personne, fort heureusement, n’a cherché à récupérer l’inouï de ce don, tant il échappe à toute idée de possession. La Nation toute entière l’a accueilli comme une lumière rejetant les ténèbres de l’accablement. Oui, merci, Colonel Beltrame, vous êtes de ceux qui donnent cœur et corps à la grandeur de notre civilisation.
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