"Soyons empressés auprès de nos plus proches d’abord"

Envie de prolonger un peu la parenthèse enchantée de Noël, les repas en famille, les promenades et lectures qu’on n’a pas le temps de faire pendant l’année, les vœux que l’on échange à travers un coup de fil ou une petite carte à ceux qui pensent qu’on les oublie parce qu’ils sont trop vieux ou trop loin…

J’ai eu la chance de vivre un temps privilégié de silence, au moment de Noël à la Roche d’or, près de Besançon. Je vous recommande cette communauté accueillante, joyeuse et priante ! Chaque détail est pensé pour le bonheur et le confort des hôtes;  tout est beau, tout est soigné et fait avec amour, et chacun, enfants ou adulte, car beaucoup viennent en famille, se sent attendu, unique, choyé. Des conditions idéales pour gouter l’air vif, savourer le silence, relire sa vie, accueillir la Parole…

Des conditions idéales pour se laisser imprégner par les paroles et prières du  père Roger qui nous a invités, entre autre, à contempler l’empressement des acteurs de la belle histoire de la Nativité…
Oui en effet, Les anges volent, pour annoncer la Nouvelle, les bergers courent à Bethléem, Marie se hâte chez sa cousine Elisabeth, Jérusalem danse et pousse des cris de joie , Marie exulte… Voyez cet empressement, cet élan du cœur et du corps de ceux qui veulent partager leur joie.

Ce sont les vœux que je forme en ce début d’année : soyons empressés auprès de nos plus proches d’abord, enfants, parents, conjoints  pour leur montrer qu’ils comptent pour nous et qu’ils sont les premiers dans notre cœur.

Soyons empressés auprès de nos collègues de travail, auprès de nos voisins de palier ,auprès de la boulangère, auprès de nos amis bénévoles de l’équipe du Secours Catholique ou du club de sport ou de la paroisse ; faire un sourire, demander des nouvelles, être attentif aux humeurs ou aux petits soucis de chacun entretient  l’amitié et change la vie !

Soyons empressés pour aller vers ceux qui souffrent de la maladie, du grand âge, de la pauvreté , de la solitude et qui attendent une visite, un geste, un coup de téléphone. Se faire proche de toutes ces détresses ouvre des brèches dans nos cœurs de pierre. Soyons empressés pour entrer dans ce grand  débat national qui doit nous permettre de nous écouter, de comprendre les peurs et les désirs de chacun, d’entendre les idées et propositions des uns, les contraintes des autres, de construire ensemble des solutions nouvelles, de renouer les fils rompus de la fraternité et de la confiance mutuelle. A chacun de vous je souhaite cette empressement, cet élan du cœur qui nous envoie vers nos frères.