Après avoir sondé les responsables pastoraux dans les diocèses pour tenter de mieux comprendre ce que vivent les jeunes, les évêques ont rendu public ce qui ressort de la consultation effectuée directement auprès des jeunes.
"Je vous ai voulu au centre de l’attention parce que je vous porte dans mon cœur". Ces quelques mots du pape François et s’adressent à la jeunesse du monde. Une jeunesse qui sera au cœur des préoccupations de l’Eglise dans moins d’un an maintenant à l’occasion du synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel qui aura lieu à Rome en octobre 2018.
En France comme ailleurs, on est déjà dans la préparation de ce rendez-vous. Le sujet était d’ailleurs au menu des discussions de l’assemblée plénière d'automne des évêques de France, cette semaine à Lourdes. L’épiscopat a en effet présenté la synthèse de la consultation menée de janvier à juin auprès des responsables de la pastorale des jeunes pour faire remonter et décrire ce que vit cette génération particulièrement au centre des préoccupations du pape François.
Une génération qui vit dans la culture de l’échange via les réseaux sociaux mais qui contrairement aux idées reçues sait aussi s'engager. Mgr Laurent Percerou, l’évêque de Moulins et membre du Conseil pour la pastorale des enfants et des jeunes revient au micro d'Etienne Pépin, sur cette consultation synthétisée dans un document d’une trentaine de pages ainsi que sur l’état d’esprit des jeunes aujourd’hui.
A l'image de Mgr Laurent Percerou, l'Eglise de France est mobilisée pour mettre les jeunes au cœur de leur pastorale. Dans la synthèse des évêques, ces derniers mentionnent trois initiatives en particulier qui fonctionnent auprès des jeunes : les pèlerinages à Taizé, un lieu marquant dans le parcours spirituel des jeunes, "les années de Dieu", une expérience de vie en communauté pour les jeunes, et les bars cathos ou encore le scoutisme.
Parallèlement les idées fleurissent aux quatre coins de France pour prendre le pouls des jeunes et les sensibiliser à ce synode. C’est par exemple le cas à Lourdes. La pastorale des jeunes du sanctuaire a décidé de proposer à tous les groupes de jeunes qui passent par Lourdes de vivre une expérience synodale. Le sanctuaire marial de Lourdes et la figure de Bernadette donnent un relief particulier dans la perspective de ce synode.
Les propositions recueillies tout au long de l’année seront rassemblées dans un livre blanc qui sera remis aux évêques qui participeront au synode à Rome en octobre prochain. Un livre blanc mais aussi des cartes postales de Lourdes que les jeunes auront pu écrire avec un message plus personnel au Pape François seront également remises à l’occasion de ce synode. Avant cela un rendez vous à ne pas manquer : le pré-synode qui rassemblera à Rome en mars prochain 300 jeunes venus du monde entier. Quant au document de travail des pères synodaux, l’Instrumentum laboris, il sera publié au printemps prochain.
Parallèlement à ces consultations menées par les conférences épiscopales du monde auprès des jeunes, un questionnaire a été mis en ligne en juin dernier par le Vatican. Il n’est pas directement axé sur la foi, mais interroge les jeunes sur leur situation familiale et professionnelle, leur confiance dans les différentes institutions, leur pratique des réseaux sociaux, ou encore les personnes qui les aident dans leurs choix.
Les résultats de ce questionnaire serviront de base de travail pour les évêques du monde entier, qui se réuniront à Rome l’an prochain. Mais pour l’instant, seules 65 000 réponses ont été enregistrées sur le site. Un résultat assez faible. Il est encore possible d’y répondre. Le questionnaire est en ligne jusqu’au 30 novembre. Pour en savoir plus rendez vous sur youth.synod2018.va.
Dans son discours de clôture de l’assemblée plénière des évêques de France, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, a invité les jeunes "à prendre toute leur place dans nos communautés, à avoir l’audace d’affirmer leur foi paisiblement dans la recherche d’un dialogue qui sera toujours fécond. Avec le Pape François, nous leur renouvelons notre confiance: ils sont les piliers d’un monde à venir où le respect de la création et de l’autre seront des réalités tangibles".
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