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Syrie: "La Turquie a une position opportuniste"

Un article rédigé par Léna Bouillard - RCF,  - Modifié le 16 août 2016
Alors que le conflit se poursuit en Syrie, la Turquie, alliée de la Russie et donc des forces gouvernementales syriennes, cherche à trouver un équilibre dans cette région en bouleversement.
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La bataille d'Alep continue en Syrie, où s'affrontent forces gouvernementales et rebelles. L'armée de l'air syrienne, aidée par des bombardiers russes, a frappé ce mardi (16 août) des positions des jihadistes dans le pays et notamment à Alep. La Russie, alliée de Bachar al-Assad dans le conflit syrien, est aussi celle de la Turquie. Les deux chefs d'Etat se sont rencontrés le 9 août pour évoquer différentes questions et notamment le dossier syrien. 

Une alliance qui est à l'avantage des deux pays, malgré leur profond désaccord sur le sujet. Le président turc Recep Tayyip Erdogan souhaiterait en effet voir le départ de son homologue syrien Bachar al-Assad, alors que la Russie le soutient. Mais pour Simon Kruk, spécialiste du Proche et du Moyen-Orient, la Turquie a surtout une position opportuniste.

"La Turquie cherche à trouver un équilibre dans une région en bouleversement complet sur le plan géostratégique" exlique-t-il. Une situation d'autant plus complexe, que d'autres pays comme l'Iran interviennent également dans le conflit. Les bombardiers russes qui ont frappé les jihadistes ce mardi ont d'ailleurs été tirés depuis une base aérienne située en Iran. L'Iran fait en effet partie des alliés de Bachar al-Assad et donc de la Russie, au même titre que la Turquie. Deux pays qui sont, selon l'historien spécialiste du Proche et Moyen-Orient, "fragilisés de l'intérieur". D'où cette volonté de conclure des alliances. Pour lui, si l'Iran intervient, c'est également dans le but de prendre possession de la région.

La Russie y trouverait également un intérêt, d'après Simon Kruk. "Ils font tout pour éviter une explosion islamique à l'intérieur du territoire russe". Un danger qui, selon l'historien, guetterait la Russie depuis des décennies. 

 

Le témoignage du docteur Nabil Antaki, médecin syrien qui a décidé de rester à Alep pour soigner les civils.

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