On connait bien la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, mais moins la journée internationale des filles ! Et pourtant, elles sont plus d’un milliard sur terre. Cette journée internationale a lieu le 11 octobre, donc tout récemment. Une journée mondiale, c’est une façon de se mobiliser pour mettre en évidence les inégalités et souligner les progrès partout dans le monde.
Vous connaissez les ODD, les Objectifs de Développement Durable définis par l’ONU. Ils sont au nombre de 17. Le cinquième est l’égalité des sexes. Pour l’atteindre, les Nations unies ont créé une feuille de route concrète avec notamment la question de l’accès à l’éducation pour toutes les jeunes filles. Même si on regarde de façon cynique, pour réussir à atteindre les 16 autres objectifs, il faut réussir celui-ci. Sans égalité des sexes, pas de réussite des objectifs de développement durable.
Je suppose que le scoutisme s’est penché sur le sujet !
Bien sûr ! C’est d’ailleurs l’occasion de rappeler qu’il existe deux grandes organisations mondiales qui fédèrent les associations à travers le monde : l’OMMS, l’organisation mondiale du mouvement scout, qui est mixte, et l’AMGE, l’Association Mondiale des Guides et Eclaireuses. Cette dernière est depuis toujours très engagée dans la promotion féminine par l’éducation. Les Scouts et Guides de France appartiennent aux deux organisations. L’AMGE, c’est 10 millions de membres dans tous les continents, ce n’est pas anodin.
Pour chacun des 17 ODD, des cibles officielles ont été développées. Celles-ci sont toutes importantes, mais la majorité du travail de l’AMGE porte sur trois cibles en particulier : mettre fin aux violences, mettre fin aux discriminations, garantir l’accès des femmes aux fonctions de direction. L’AMGE a ainsi tout un programme éducatif avec des activités spécifiques.
Concrètement, pour travailler sur les ODD, l’AMGE a classé les 17 objectifs dans cinq domaines principaux pour s’assurer que chaque fille :
• est en bonne santé et épanouie
est en sécurité et respectée• peut développer des compétences et avoir des responsabilités
• peut profiter et hériter d’une planète où l’on peut bien vivre
• peut élever sa voix et être entendue
Lorsque l’on parle de ces questions, on pense souvent aux inégalités lointaines, aux petites-filles qui ne vont pas à l’école par exemple. Mais même chez les scouts et guides de France, le calcul des temps de paroles en Assemblée Générale a mis en évidence une forme de discrimination. Les femmes parlent moins, se font plus couper la parole, etc… Malheureusement, on va avoir encore longtemps besoin de cette journée internationale des filles !
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