Il est question d'une activité importante sur nos côtes, celle de l’association des sauveteurs de la SNSM, Société nationale de sauvetage en mer, qui porte secours aux bateaux et sauvent des vies en mer et sur le littoral. 11 000 bénévoles œuvrent chaque année, à partir de 206 stations de sauvetage, en métropole et en Outre-Mer.
Les sauveteurs de la SNSM sont bénévoles et leur action de sauvetage humain est gratuit, puisque l’association vit à 75 % de dons. Quant au reste, c'est tout de même l’Etat qui finance le renouvellement de la flotte. Selon les missions, leurs moyens de secours varient allant du zodiac à la grosse vedette, voire à l'hélicoptère dans les cas les plus périlleux. Michel Payrat, président de la SNSM, Société nationale de sauvetage en mer, de Saint-Briac-sur-Mer, en Bretagne, nous raconte de son quotidien.
"S'il y a un incident en mer, nous sommes appelés par les CROSS (centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage), et à ce moment-là nous avons 20 minutes pour nous rendre à la vedette, contacter d'autres bénévoles et intervenir sur les lieux" précise-t-il. La plupart du temps ce sont des pannes de moteur, des avaries, des personnes isolées par la mer ou pris par la fatigue. Mais ces dernières années, Michel Payrat constate une augmentation d'incidents de "nouveaux engins", kitesurf ou windsurf.
L'activité de la SNSM est essentielle toute l’année, mais elle est plus dense entre le 15 juin et le 15 septembre, puisqu'il y a plus de monde sur l’eau et donc plus de risques de pannes ou d’accidents à la personne. Cette année, l’été est relativement calme jusque-là, selon Michel Payrat qui est aussi sauveteur en mer. Pour lui, la véritable valeur de la SNSM réside justement dans la force de ses 11 000 bénévoles et l’effort fait pour les mettre à niveau, car il y a de moins en moins de marins professionnels.
Pour rejoindre les rangs de la SNSM, il est un prérequis, celui du permis côtier. Mais lorsque l'on vient de la société civile, il faut ensuite intégrer plusieurs équipages afin d'être préparé à toutes les situations. En tout, près de 40h de compagnonnages en mer sont nécessaires à la formation d'un nouveau sauveteur. "Nous ne sommes pas Rambo, mais quand vous voyez un bateau en difficulté vous allez l'aider, car tout marin a le devoir de solidarité en mer", explique simplement Michel Payrat.
A la fois président de la station de Saint-Briac-sur-Mer et sauveteur, le marin se dit "très attaché à cette valeur de bénévolat", qui constitue pour lui "une belle illustration de ce devoir de solidarité que l'on a en mer. C'est gratifiant pour [nous], mais c'est aussi beau dans une société où l'individualisme prend le pas" conclut-il.
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