La distribution du courrier était impactée ce jeudi 8 février à la suite d'un appel de syndicats à manifester devant le siège sociale de l'entreprise postale à Bruxelles. Didier Obchitte, délégué SLFP, témoigne de sa grande inquiétude dans la perspective d'une perte de 4500 emplois.
La hache de guerre, on le sait, c'est la suppression de la "concession presse" qui a été décidée au mois de décembre dernier. On rappellera qu'il s'agit par la suppression de cette mesure, d'octroyer aux éditeurs le choix des distributeurs pour les journaux, n'offrant plus à Bpost le monopole de cette distribution.
Le monde de la distribution postale est en mutation depuis plusieurs années, c'est un fait évident. Combien de citoyens reçoivent-ils encore un journal quotidien au format papier dans leur boîte aux lettres ? En 2022, l'observatoire du marché postal avait publié une étude relevant que 350 millions d'exemplaires de quotidiens et journaux étaient distribués ; 12 ans auparavant, ceux-ci s'élevaient à 550 millions... une baisse de 31 % donc !
Pour autant, le délégué syndical insiste : la quantité de travail n'a pas diminué : "c'est complètement l'inverse ; le métier a été complètement modifié en raison de la façon de consommer, notamment via les commandes de colis via internet. Mais il faut savoir aussi que la presse écrite concerne encore quand même pas mal de gens en Belgique."
Une peur hante les employés de l'entreprise depuis l'annonce de la suppression de la concession presse. Car, au total, ce sont 4500 emplois qui sont concernés par la distribution de journaux et périodiques. "Nous savons que le Conseil d'administration est en discussion et nous attendons des réponses précises le plus rapidement possible. En effet, l'échéance du 30 juin approchant, on a besoin de réponses très rapidement".
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