Colette Nys Mazure, essayiste, écrivaine, poète nous propose son regard sur le pontificat de Benoît XVI.
"Une question pas facile", reconnaît l'écrivaine. Elle avoue qu'en avril 2005 lors de son élection, elle avait été déçue. Elle attendait un Pape africain ou asiatique, et non un nouvel européen. Mais elle ajoute qu'au fil des année, elle lui a reconnu des qualités objectives.
C'est son attitude modeste et attentive qui lui a fait changer d'avis. Ainsi que son attitude par rapport au scandale de la pédophilie au sein de l'Eglise. Et son attention à la réconciliation des Eglises. "Il a payé de sa personne", admet Colette Nys-Mazure, mais en toute modestie sans le charisme d'un Jean XXIII ou d'un Jean-Paul II. Son regard a ainsi changé au fil des ans.
De son pontificat, elle retiendra son attitude face au scandale de la pédophilie : "il était temps que l'Eglise demande pardon", estime Colette Nys-Mazure.
A propos de la place des femmes dans l'Eglise, elle déplore que la question n'ait pas fait l'objet d'une réflexion. Mais elle estime, aussi, qu'il est très difficile de juger l'action de Benoît XVI sans tenir compte de la solitude du pouvoir, de l'influence de la curie.
"J'ai le sentiment d'un homme bourré de dons, mais freiné, empêtré... Je n'aurais pas voulu être à sa place", conclut l'écrivaine.
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