JavaScript is required

Une campagne de vaccination à grande échelle contre le paludisme débute au Malawi

Un article rédigé par Christian Vadon - RCF,  - Modifié le 24 juin 2021
3 questions àUne campagne de vaccination à grande échelle contre le paludisme débute au Malawi
Un espoir dans la lutte contre le paludisme ? Un vaccin testé à grande échelle depuis le 23 avril au Malawi a montré des résultats et pourrait entrer dans les programmes de vaccination.
podcast image par défaut

Avant le Ghana la semaine prochaine et le Kenya un peu plus tard, le Malawi a débuté le 23 avril la première campagne de vaccination à grande échelle contre le paludisme. Ce vaccin, développé par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline et l'ONG Path, a été testé durant 6 ans sur des enfants de moins de 5 ans pour des résultats encourageants. En 2015, 114 millions de personnes ont été infectées en Afrique subsaharienne pour 429 000 décès. L’objectif est de réduire le nombre de morts de 90% d’ici 2030. Christian Vadon s’entretient avec le Docteur Marie-Pierre Preziosi, chercheure en immunologie à l’Observatoire Mondial de la Santé.

 

Expliquez nous déjà en quoi consiste ce vaccin. De quoi parle-t-on ? 

"On parle d'un nouvel outil dans l'arsenal de la lutte contre le paludisme en Afrique, et ce nouvel outil offre beaucoup de promesses parce que c'est le premier vaccin qui a montré une protection partielle contre le paludisme chez les petits enfants."

 

Il concerne les enfants, pourquoi principalement eux ? 

 

"De fait les enfants sont les plus touchés par la maladie, et que un enfant meurt de paludisme toutes les deux minutes."

 

Est-ce que ce vaccin est efficace lorsqu'il a été testé ces dernières années ?

 

"Oui tout à fait, il a été testé lors d'essais cliniques de phase trois qui ont été conduits dans à peu près sept pays en Afrique subsaharienne chez environ 15 000 jeunes enfants, et qui a montré une efficacité contre les cas de malaria, qui a prévenu quatre sur dix cas de malaria sur une période de quatre ans, et il a aussi apporté une protection d'au moins 30% pour les cas de malaria sévère, et aussi diminué le nombre d'hospitalisations et de transfusions sanguines qui sont consécutives aux cas de malaria. "

 

Des résultats encourageants, quatre sur dix, on pourrait progresser grâce à ce test à grande échelle ? 

 

"Oui ce test à grande échelle permettra surtout de voir s'il est faisable de l'introduire dans le programme de vaccination de routine, et si en complément des autres mesures de lutte contre le paludisme, c'est à dire les moustiquaires, les pulvérisations, le traitement préventif et la rapidité de diagnostic et de traitement, il apporte l'outil complémentaire qui permettrait de diminuer de manière spectaculaire la malaria dans les pays à forte transmission. "

 

Lorsque l'on dit à grande échelle, c'est que c'est l'ensemble du pays qui sera testé ? On sait que le Ghana devrait suivre bientôt dans quelques jours

 

"En fait c'est un programme de mise en oeuvre progressive, donc cette première partie c'est vraiment pour tester s'il est possible de le mettre en oeuvre dans trois pays donc le Ghana, le Malawi et le Kenya, et lorsque ces trois pays auront vacciné à peu près à eux trois 360 000 jeunes enfants, on aura des résultats assez probants, qui permettront de prendre des décisions de peut être élargir la portée de ce vaccin. "

 

A terme l'objectif c'est d'éradiquer un jour le paludisme ? 

 

"Eradiquer c'est un bien grand mot parce qu'il n'y a pas les outils et les conditions actuellement pour le faire, mais l'éliminer de manière spectaculaire, si l'engagement des bailleurs de fonds est à la hauteur de l'enjeu, on pourrait avoir des progrès manifestes dans les années qui viennent c'est certain. Mais il se trouve que les progrès que l'on a acquis au cours des dernières années actuellement stagnent un petit peu, et ce nouveau vaccin est un des espoirs, mais il pourrait aussi relancer l'intérêt des bailleurs de supporter toutes les actions de lutte contre le paludisme. "

 

Émission 3 questions à © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
3 questions à
Émission 3 questions à © RCF
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.