C'est un projet qui est dans les têtes métropolitaines depuis le début de la mandature actuelle... Et 2022 pourrait marquer son lancement. Clermont Auvergne Métropole entend mettre en place une ceinture maraichère autour de ses 21 communes. Une solution de proximité pour la restauration collective et les habitants.
Oui l'agriculture peut s'implanter en zone urbaine. La preuve déjà autour de Limoges qui a sa ceinture maraichère depuis quelques années. Une réalité que pourrait connaitre rapidement la métropole clermontoise. Signe avant-coureur de cette possibilité, l'agriculture comme compétence et la création d'un poste de vice-président à l'agriculture et à l'alimentation. Un poste occupé par Jean-Marie Vallée, conseiller municipal à la mairie de Pont-du-Château.
Pour le moment les terrains sont en cours de recherches, mais ce qui est sûr c'est que 2022 doit voir les débuts du projet. Il répond d'ailleurs à plusieurs enjeux : Celui de fournir du local à la restauration collective des communes et aussi d'aider à l'installation les maraichers.
Pour "embaucher" des producteurs l'agglomération va créer en partenariat une société coopérative d'intérêt collectif notamment avec l'appui de la chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme. Une coopérative qui sera financée de moitié par la métropole, le reste par d'autres acteurs locaux.
Installé au plus vite des producteurs, c'est aussi commencer à avoir une vraie indépendance au niveau des légumes : "On a une autonomie alimentaire au niveau légumes, pour la restauration collective que de 13% à l'heure actuelle ! L'objectif avec ce qu'on appelle le plan d'alimentation territoriale, c'est d'arriver à 50% d'autonomie alimentaire [...] avec un horizon 2050." précise Jean-Marie Vallée.
Le vice-président dévoile qu'un premier maraicher pourrait donc être installé en fin d'année. Pour le foncier rien n'est décidé pour le moment mais des communes se sont déjà positionnées comme Gerzat, Cournon ou encore Pont-du-Château.
Ce que veut créer la métropole avec cette ceinture, c'est un vrai cercle vertueux. Consommé local oui, mais aussi valoriser des maraichers locaux. Ces derniers seront aidés financièrement par la métropole à plusieurs titres. L'argent emprunté par la métropole devra être remboursé. Pour cela les maraichers "paieront une cotisation sur 20 au prorata de leur chiffre d'affaires." annonce Jean-Marie Vallée. Et en plus de cela un salaire minimum sera garanti. Il est estimé au niveau du SMIC par l'élu.
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