Une jeune chercheuse reçoit un prix pour ses recherches sur la préservation des raies et requins face au changement climatique

Noémie Coulon a su faire d’une peur – celle de l’océan – et d’une passion – celle pour les animaux – un métier. Après avoir découvert le monde subaquatique, elle décide de se spécialiser en océanographie et en écologie marine afin d’étudier les interactions entre la faune et leur environnement. Elle est désormais doctorante au sein du laboratoire de biologie des organismes et des écosystèmes aquatiques, où elle se consacre à l’étude des impacts du changement climatique sur les raies et les requins dans l’Atlantique Nord-Est.

Quels sont les enjeux de vos recherches et leurs applications ?

À court terme, l’objectif de mes recherches est de sensibiliser à la vulnérabilité des raies et des requins face au changement climatique. En effet, le dérèglement du climat peut aggraver les pressions exercées par les activités humaines, telles que la pêche, et affecter les populations, en particulier les stades juvéniles. À plus long terme, mes travaux contribueront à renforcer les arguments en faveur de la protection de ces espèces, notamment lors des évaluations des populations qui sont exploitées.

Pourquoi avez-vous choisi une carrière scientifique ?

Depuis toujours, j’ai nourri le désir de travailler auprès des animaux. J’ai d’abord été attirée par la médecine vétérinaire mais j’ai changé de parcours après une première expérience de plongée sous-marine. Celle-ci a transformé ma crainte de l’océan (nourrie par les films à sensation !) en passion profonde, non seulement pour ce milieu mais aussi pour la recherche. J’ai alors décidé de me dédier aux sciences marines.

Qu’est-ce que cela représente pour vous d’être une femme en science ?

Cela a profondément influencé mon parcours et ma personnalité. Chaque obstacle surmonté à renforcé ma détermination à réussir et à inspirer d'autres femmes à poursuivre leurs aspirations scientifiques. Je suis aussi devenue plus consciente de l’importance de la diversité et de l’inclusion dans la recherche scientifique. Je m’efforce ainsi de promouvoir au quotidien un environnement où toutes les voix sont entendues et où chacun peut contribuer pleinement à l’avancement des connaissances.

« Le partage fait partie de nos métiers, que cela soit le partage de connaissances avec des pairs ou celui de notre passion avec les jeunes générations » Noémie Coulon.