Tous les sondages montrent la même tendance, une chute de la côte de popularité du chef de l'Etat. Après plusieurs jours de flottement suite à la démission de Nicolas Hulot et aux hésitations sur le sort du prélèvement à la source, le gouvernement va tenter de reprendre la main. Avec une nouvelle séquence qui s'ouvre la semaine prochaine avec la présentation très attendue du plan pauvreté.
La semaine a été compliquée pour le gouvernement. Entre les démissions, les sondages en baisse, les hésitations dans le projet du prélèvement à la source, il valait mieux que la séquence se termine rapidement. Le 28 août, Nicolas Hulot crée la stupeur en annonçant sa démission. Il est remplacé par François de Rugy. Le remaniement qui a suivi s'est fait a minima.
Une semaine marquée également par les tergiversations autour du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu… Après moultes hésitations et déclarations contradictoires, le Premier ministre a finalement clarifié mardi soir la position du gouvernement sur le plateau du 20h de TF1.
Le chef de l’Etat espère maintenant tourner la page de cette rentrée ratée, en annonçant la poursuite des réformes prévues. Premiers chantiers : le "plan pauvreté" et le "plan hôpital". Ces derniers seront présentés respectivement les 13 et 18 septembre. Ces deux plans, très attendus par l’aile gauche de la majorité et initialement prévus avant l’été, avaient été reportés faute de finalisation des arbitrages.
Un mot du plan pauvreté : initialement prévu en juillet, il avait été reporté, créant alors une polémique sur la réelle volonté d'Emmanuel Macron - vu par certains comme le "Président des riches" - de mener une politique en faveur des plus défavorisés. Le plan hôpital vise lui à une "réorganisation" du système de santé, en "décloisonnant médecine de ville et hôpital" et en améliorant l'accès aux soins, très inégalement réparti sur le territoire où certains départements manquent de médecins.
Une offensive du régime syrien sur Idlib, la dernière province contrôlée par les insurgés, est imminente. Les mises en garde se multiplient : l'ONU et les pays occidentaux mettent en garde contre un désastre humanitaire. Les Etats-Unis ont convoqué ce vendredi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, le jour même d'un sommet tripartite à Téhéran.
D'un côté, la Russie et l'Iran, alliés au régime syrien. De l'autre, la Turquie, proche des mouvements rebelles. La Russie se dit déterminée à "tuer les terroristes" d'Idlib. Mais Ankara veut tout faire pour éviter cette offensive. Elle craint un afflux de réfugiés à ses portes, car la province d'Idlib est située à sa frontière. Tout va donc dépendre de ce que va faire la Turquie.
Tous les regards sont, en ce moment, tournés vers la Syrie. Et pourtant, il y a un autre conflit dont on parle peu. Et dont la communauté internationale semble se désintéresser. La guerre au Yémen. Depuis 2015, le conflit a tué près de 17 000 civils et fait deux millions et demi de déplacés. Près de 9 millions de personnes sont exposées à la famine et aux épidémies. De nouvelles discussions devaient débuter hier à Genève sous l’égide de l’ONU pour amorcer un possible processus de paix. Mais la délégation des houthis n’a toujours pas quitté Sanaa, tandis que le gouvernement yéménite menace de se retirer des pourparlers.
La communauté internationale se montre discrète sur le sujet et particulièrement la France, sommée par de nombreuses ONG d'arrêter de vendre des armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats Arabes Unis qui approvisionneraient le Yémen. Et 16 ONG ont interpellé, à nouveau, dans une lettre ouverte Emmanuel Macron sur le sort des milliers de civils, pris au piège dans ce conflit au Yémen.
Il y a tout juste un an, pendant 33 heures les vents ont soufflé à plus de 300 km/h avec des pointes relevées à 375 km/h. Un an plus tard, le traumatisme est encore tr-s présent. C'est ce dont témoigne le père Marcin Karwot, curé de la paroisse de Saint-Martin.
Et pour y faire face, le Secours populaire, présent sur place depuis le passage de l'ouragan, et l'association Saint-Martin Santé proposent des ateliers de gestion du stress, à destination particulièrement des enfants. Car le Secours populaire s'est rapidement rendu compte notamment à Saint Martin, que les enfants avaient désormais peur de l'eau, de la mer, peur d'aller se baigner. L'association a donc voulu leur venir en aide.
Il y a la reconstruction psychologique, mais aussi la reconstruction matérielle. Un an après, à Saint-Barthélemy, les stigmates d'Irma ont quasiment disparu, mais ce n'est pas le cas à Saint-Martin. Malgré les 493 millions d'euros engagés par l'Etat, la reconstruction est plus lente. Plusieurs raisons l'expliquent. Tout d'abord, évidemment, les entreprises de BTP locales ont été débordées par la demande. Et puis, les assurances ont mis du temps à verser les indemnisations.
Autre difficulté : les nouvelles règles d'urbanisme et de construction ralentissent également la reconstruction. Car il a fallu tirer les leçons d'Irma. 85% des constructions privées sur l'île de Saint Martin, avant l'ouragan, ont été réalisées sans permis. La collectivité de Saint-Martin a donc mis en place une police de l'urbanisme, une brigade qui passe l'île au peigne fin pour surveiller la reconstruction.
A noter, qu'un an après le passage de l'ouragan, Emmanuel Macron se rendra fin septembre aux Antilles. Le chef de l'Etat s'était rendu sur place une semaine après le passage de l'ouragan, il s'était engagé à y revenir un an après.
Cette initiative, inédite en France, pilotée par l'animateur Stéphane Bern, consiste en une loterie et un jeu de grattage. Ils ont été lancés lundi dernier pour financer la restauration des monuments en péril. Certains dénoncent de plus en plus une opération communication. Stéphane Bern menace même de quitter ses fonctions à la fin de l'année si le gouvernement ne l'aide pas davantage à défendre le petit patrimoine.
L'animateur de télévision Stéphane Bern a affirmé qu'il quitterait sa mission sur le patrimoine s'il n'est qu'un "cache-misère". Dans les journaux du groupe Est-Bourgogne-Rhône-Alpes, il estime n'être qu'un "pantin". S'il se dit "satisfait d'avoir réveillé l'intérêt des Français pour cette cause", il souligne le paradoxe de la politique patrimoniale du pays : "J'entends", dit-il, "qu'on est prêt à mobiliser 450 millions d'euros pour rénover le Grand Palais à Paris. Et pendant ce temps, on me laisse me décarcasser pour trouver 20 millions d'euros pour le patrimoine vernaculaire des petits villages…".
Pour rassembler 15 à 20 millions d'euros pour restaurer des monuments historiques en péril, la Française des Jeux a créé deux produits différents : un loto, et un jeu de grattage. Le premier, qui a vocation à se répéter chaque année, sera proposé au prix de trois euros, vendredi 14 septembre, à la veille des Journées du patrimoine. Doté d'un jackpot de 13 millions d'euros, il équivaudra à un tirage exceptionnel du vendredi 13. En attendant, amateurs de vieilles bâtisses ou simples joueurs peuvent gratter un ticket "patrimoine". Au prix de 15 euros, il sera doté d'un gain maximal alléchant d'1,5 million d'euros.
Sur les 15 euros dépensés pour l’achat d’un ticket à gratter, seul 1,52 euro, soit 10 % du prix, est reversé à la Fondation du patrimoine. Une répartition qui s’explique par les sommes remises en jeu pour financer les gains (10 euros environ sur les 15 euros), ainsi que les frais liés aux taxes, au paiement des détaillants et de la Française des jeux.
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