Une résolution pour 2018 : tout simplement d’aimer le débat

"En ces jours nous nous souhaitons, profondément, le meilleur pour cette année toute neuve encore, autement dit ce qui fait vivre, donne du goût aux jours, offre une orientation et une direction. Outre cela, nos commencements d’année sont marqués par des résolutions, si possible, à ne pas oublier dès le 1er février arrivé !

Des résolutions, alors, au sens de la résolution d’un conflit. Autrement dit la capacité à trouver des solutions et à les mettre en œuvre.
Je me permets d’en suggérer une, alors que l’année 2018 sera marquée dans notre pays par des réformes sociétales, comme pour la bioéthique mais aussi le douloureux défi posé par le sort des réfugiés et des migrants. Cette résolution, ce serait de ne pas nous renfermer, de ne pas situer dans un camp retranché et dans le monde des certitudes, pas plus d’ailleurs que dans le monde de la fatalité.

La résolution, ce serait tout simplement d’aimer le débat, de nous prêter à la contradiction, à la discussion, à la disputatio aurait dit la scolastique médiévale. La disputatio est alors une technique de débat qui obligeait non seulement à penser par soi-même, mieux en accord avec soi-même, en argumentant, en assumant la complexité des choses, mais aussi à penser en se mettant autant que possible à la place de l’autre.

Belle résolution que celle-là ! Pensée de l’ouvert, en quelque sorte une pensée accueillante, non prétentieuse mais en recherche, sans cesse. Être, y compris et d’abord comme femmes et hommes de convictions, croyants ou non, des amoureux du débat, qui n’ont pas peur de se "disputer" de cette façon, de penser ensemble, pour faire avancer ce qui nous tient les uns avec les autres, pour faire progresser du bien commun dans le respect de chacun !"