Le corps sans vie du père Olivier Maire, supérieur de la communauté des frères missionnaires Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre, a été découvert lundi 9 août, dans sa chambre. Le principal suspect s’est rendu. Il s’agit du sacristain rwandais mis en examen pour l’incendie de la cathédrale de Nantes en 2020.
Le corps d’un prêtre, membre de la communauté des frères missionnaires Montfortains, a été découvert sans vie lundi 9 août à Saint-Laurent-sur-Sèvre, une commune située à une vingtaine de kilomètres au Sud de Cholet. La mort du prêtre, le père Olivier Maire, supérieur de la communauté, a été confirmée par la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre ainsi que par le diocèse. Selon une source proche de l’enquête, le prêtre aurait été tué dans sa chambre.
Le principal suspect a été placé en garde à vue. Il est déjà connu des services de police, et des catholiques. Il s’agit en effet du sacristain bénévole de nationalité rwandaise, qui avait été mis en examen pour l’incendie de la cathédrale de Nantes le 18 juillet 2020. Après avoir été incarcéré plusieurs mois, il avait été remis en liberté sous contrôle judiciaire en juin dernier, en attendant son procès.
Il sortait notamment d’un séjour en hôpital psychiatrique. Depuis le 31 mai dernier, il était hébergé par la communauté des frères missionnaires Montfortains. Âgé d’une quarantaine d’années, c’est lui qui s’est rendu à la gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre dans la matinée, afin d’avouer le meurtre du prêtre. L’enquête est actuellement en cours. A noter que la section de recherches de la gendarmerie de Nantes a été engagée.
"Le père Olivier Maire est quelqu’un que j’appréciais beaucoup. Un homme de cœur, très généreux. Il a été victime de sa générosité. Il ne faut pas tirer trop vite de conclusions. Celui qui l’a assassiné semble bien avoir des difficultés psychiatriques. C’est une tradition dans les communautés religieuses d’accueillir ceux qui sont en difficulté. C’est dans la ligne de l’Evangile. A chaque fois qu’on est au service des autres, on s’expose. Le premier qui l’a fait c’était Jésus" a réagi sur RCF Mgr François Jacolin, évêque du diocèse de Luçon.
Le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé dans un tweet se rendre sur place dans l’après-midi. Il a également assuré son « soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d’un prêtre en Vendée ». De son côté, le sénateur de Vendée (LR), Bruno Retailleau, a rendu hommage au père Olivier Maire, témoignant de « la bonté de ce prêtre », « assassiné par un criminel qu’il hébergeait par charité ».
Tout mon soutien aux catholiques de notre pays après le dramatique assassinat d’un prêtre en Vendée. Je me rends sur place.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) August 9, 2021
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