La première fois que Véronique Fayet a entendu le cri des pauvres, c'est au collège. « L’abbé Pierre était venu nous porter ce cri, j’ai été frappée en plein cœur » se souvient-elle. Une volonté qui s’est transformée en engagement au sein de l’association. « Les gens souffrent énormément de se sentir inutiles, d’être réduits à une étiquette : bénéficiaire du RSA, chômeur… » explique Véronique Fayet. Une révolution fraternelle car tout part d’une rencontre. Pour se rendre compte de la souffrance, de la précarité des plus pauvres, il faut la vivre, échanger avec ces personnes.
Cette révolution « ouvre des brèches où le soleil peut rentrer » analyse la présidente du Secours Catholique. Son engagement, son combat : faire baisser l’injustice, la pauvreté et veiller au respect des droits de chacun. Que tous, même les plus précaires de notre société « puissent avoir une vie décente ». La misère n’est pas une fatalité, elle est l’œuvre des hommes, c’est donc à eux de la combattre et de l’éradiquer.
L’ancienne élue locale de Bordeaux estime « avoir changé les choses » mais veut aller plus loin. C’est notamment cette action que Véronique Fayet souhaite étendre au niveau national. « Dans une association, c’est différent, puisqu’on est en dialogue direct avec les parlementaires, les différents gouvernements […] donc c’est une autre manière de faire de la politique ».
Un engagement politique du Secours Catholique « dans le sens noble du terme parce que pour beaucoup de Chrétiens, la politique est quelque chose qui nous entraîne dans beaucoup de compromis, dans des choses pas très claires. » explique-t-elle.
Un engagement qui s’illustre notamment lors du grand débat national où l’association a organisé 175 débats pour faire entendre cette voix, celle des plus démunis. « Il est important que cette parole des pauvres existe dans le débat public et contribue à faire changer la société » souligne Véronique Fayet. Mais si elle conçoit que derrière le discours politique, les actes ne suivent pas forcément…
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