Cette journée s'inscrit dans la démarche "Eglise en périphérie". Un projet qui vise à mettre en lumière la présence des chrétiens aux périphéries et à permettre à ceux qui vivent ces engagements de se connaître et de témoigner de ce qu'ils vivent au quotidien. Si le thème de l'habitat partagé a été retenu pour cette journée, c'est parce qu'il est aussi au coeur du second rapport Eglise en périphérie qui sera rendu public en début d'après-midi à l'occasion de cette journée.
Il faut dire que les expériences d'habitat partagé solidaire, initiées par des chrétiens sont nombreuses. C'est ce qu'explique Xavier de Palmaert, coordinateur de la démarche "Eglise en périphérie", au micro d'Anne Kerléo.
"Ce qui me frappe en fait, c’est la grande diversité des initiatives en périphérie. Plus on cherche, et plus on trouve de choses qui dénotent une grande inventivité et une grande pertinence par rapport aux situations humaines rencontrées, et par rapport aux grands enjeux de société. Dans cette réponse apportée par les hommes et les femmes qui vont aux périphéries, il y a quelque chose de très nouveau et de très pertinent" déclare-t-il notamment.
Il ajoute que "le plus grand défi, c’est celui du vivre-ensemble, qui est la création de liens. On vit dans une société où dans beaucoup d’endroits on observe une forme de déficit de liens. Sur cette question du vivre-ensemble et de la création de lien, l’Eglise a beaucoup à apporter. Pas en tant qu’institution, mais les chrétiens qui vivent véritablement leur fois dans la cité".
"Cette idée d’Eglise en périphérie, nous la devons au pape François. Il fallait permettre que les uns et les autres se donnent le partage de leur expérience. C’est dans cette perspective d’un travail en commun, en transversalité, qu’il s’agit de témoigner de notre engagement sur un message chrétien : l’Homme que Dieu aime et qu’il veut voir grandir" explique le père Pierre-Yves Pecqueux, secrétaire général adjoint de la CEF, chargé de la démarche Eglise en périphérie. "C’est intéressant de voir comment mouvements, associations, diocèses, patronages, peuvent révéler une vitalité souvent cachée. Et l’une des choses que nous découvrons, c’est la mise en lumière de cette richesse" ajoute-t-il.
Dans le premier rapport publié en 2016, on découvrait que les Français sont en attente de l’Eglise et des chrétiens sur ce sujet. Dans le second rapport, publié mardi 3 octobre, on insiste sur l’implication des communautés religieuses dans les périphéries, et sur l’habitat partagé. "C’est à partir de ce qu’a révélé la première enquête que ce sont dégagées des pistes. La première enquête avait révélé l’absence de visibilité de l’Eglise dans ce domaine" précise le secrétaire général adjoint de la CEF.
Sur l’habitat partagé, le père Pecqueux met en avant "l’art de vivre ensemble, respectueux des différences. C’est au regard de l’amour, du respect de l’autre, de la volonté d’entendre et de servir, que cet habitat partagé se construit d’une façon peu programmée. C’est un témoignage poignant que nous donnent ceux qui prennent le risque de vivre cet habitat partagé".
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