Aix-en-Provence
Fatigue, découragement, isolement, après deux ans de régime covidien, notre corps, notre psychisme et notre vie intérieure portent encore les traces de la pandémie.
Comment retrouver l'énergie et l’élan vital? Comment traverser les épreuves et être apte à affronter le quotidien? Comment être aidé pour cela?
Coaching, thérapie, accompagnement spirituel, confession, que recouvrent toutes ces propositions et à quelle demande répondent-elles?
Ce sont les questions que nous abordons dans ce nouveau cycle d’émissions avec Jean-François Noel, prêtre et psychanalyste.
Besoin d’aide? familles, amis, thérapeutes, prêtres, pas toujours simple de savoir vers qui se tourner?
Avant tout, le Père Jean-François NOEL appelle à bien différencier l’aide professionnelle de l’aide non professionnelle. Il insiste, “ce n’est pas parce qu’une relation d’aide n’est pas professionnelle, qu’on ne peut pas s’interroger”. En disant cela, il pense à la fin des messes où commence “une nouvelle vie” pour les prêtres, où les gens viennent se confier et se décharger de leurs problèmes. Reste à savoir que faire de cette demande? Est-elle d’ordre psychologique, corporelle, spirituelle, somatique?
Quand on souffre, cela touche tous les domaines de la vie
Pour Jean-François Noel, “dans nos sociétés occidentales, il y a une sorte de saucissonnage entre ce qui est d’ordre psychologique et ce qui est d’ordre spirituel or dans la formulation d’une plainte, tout est mélangé; une souffrance quelle qu’elle soit jette la confusion sur tous les domaines de la vie, familial, professionnel, spirituel et c’est normal que tout se confonde car quand on souffre, on souffre, on n’est pas en train de trier, les choses communiquent entre elles. L’église est un des rares lieux où on accueille intégralement une personne avec tout ce qu’elle est, tout ce qu’elle a envie de tout dire, après il faut savoir comment orienter dans une perspective d’aide réelle”. Il ne s’agit pas simplement d’orienter mais d’amener la personne à formuler une demande centrée sur le vrai problème afin de mieux discerner.
“Se former pour accueillir”, c’est un peu le cheval de bataille du père Jean-François Noel, avec sa double casquette de prêtre et psychanalyste. Surtout se former à accueillir l’intégralité de la personne car la première rencontre avec quelqu’un qui souffre est fondamentale et il y a un rendez-vous à ne pas manquer...
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