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La souffrance psychique chez nos écoliers

La souffrance psychique chez nos écoliers

Un article rédigé par P. Xavier de Verchère, salésien de Don Bosco ©RCF - RCF, le 21 juin 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023
La chronique des Salésiens La souffrance psychique chez nos écoliers

Cette photographie inédite de la santé mentale de nos écoliers doit tous nous alerter ! En effet, une étude de Santé publique France révèle que 13% des écoliers de six à onze ans présenteraient un trouble mental probable. Elle montre donc que quatre enfants sur une classe de trente élèves souffriraient au plan psychique. Cela touche tous les milieux. C’est donc notre affaire à tous.

P. Xavier de Verchère, salésien de Don Bosco ©RCF P. Xavier de Verchère, salésien de Don Bosco ©RCF

Quels sont les types de troubles mis en évidence ? Et pourquoi l’étude qualifie-t-elle ces troubles de "probables" ? L’étude met en évidence trois types de troubles : 

- Le "trouble émotionnel probable", de type anxieux ou dépressif et qui représente 43% de ces enfants ;

- Le "trouble oppositionnel probable" - qui en représente la moitié - se caractérise par une humeur colérique, un comportement querelleur voire provocateur ;

- Enfin, un "trouble de déficit de l'attention" avec ou sans hyperactivité probable. Il représente un quarte de ces enfants.

 

Elle veut les qualifier de "probables" car cela reste une évaluation épidémiologique qui n’a pas valeur de diagnostic médical. Ces problématiques sont donc diverses (phobies, troubles de l’attention ou de l’opposition). 

 

Or, si la majorité ne souffrent que d’un seul trouble, certains enfants peuvent en cumuler plusieurs. Il apparaît une disparité filles-garçons : il y a plus de difficultés émotionnelles chez les filles et de difficultés comportementales chez les garçons.

 

Quelles en seraient les causes et quels conseils donner aux parents et aux éducateurs pour éviter qu’un enfant ne développe ces troubles ? La crise sanitaire aurait aggravé ce phénomène de détresse psychologique déjà existant. Parmi les causes, les sujets anxiogènes comme la guerre en Ukraine ou l’inflation. L’étude montre aussi un lien direct entre ces difficultés et la santé mentale des parents, le temps d’exposition aux écrans, le faible temps consacré à la lecture et aux activités physiques.

 

Si certaines pathologies relèvent du professionnel de santé, parents et éducateurs peuvent agir préventivement. L’écoute et la qualité de présence me paraissent essentiels : prenons le temps d’être avec nos enfants ! En plus de cela, proposons de partager des jeux, des activités culturelles et sportives pour les aider à exprimer et extérioriser leurs émotions.

 

Au cours d’un temps calme ou le soir, n’hésitons pas à engager la discussion ou l’aider à relire sa journée à l’école avec ses camarades, ou dans son club de foot. Avoir un regard salésien vigilant et bienveillant, c’est repérer les changements et positiver. "Est-ce que tu dors bien, est ce que quelque chose t’inquiète ?" Être avec et faire avec demeurent des postures éducatives léguées par Don Bosco et qui peuvent nous inspirer aujourd’hui.

 


 

Le Père Xavier de Verchère est salésien de Don Bosco et aumônier général des Scouts et Guides de France.

> La chronique des Salésiens

 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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