Une personne sur dix souffre de migraine dans le monde aujourd'hui. Un fléau millénaire impossible à soigner qui ronge le quotidien de nombreuses personnes. Que se passe-t-il dans la tête des migraineux et comment vivre avec ? Anne-Laure Drouard-Chanel nous explique les mécanismes de la migraine avec son invitée, le docteur Carole Sereni, neurologue et auteur du livre "Les mots de la migraine" paru récemment aux éditions du Cerf.
Même pour les neurologues, la migraine est complexe à expliquer. En effet, contrairement à d'autres maladies comme le diabète, il n'y a pas d'indicateurs précis qui permettent de "mesurer" les migraines. La migraine est "une vraie maladie" rappelle le docteur Carole Sereni.
Le nom de migraine vient du fête que c'est une douleur qui touche la moitié de la tête. La photophobie ou gêne de la lumière, la fatigue, les nausées ou même parfois les hallucinations sont d'autres symptômes de l'état migraineux. Les crises de migraines peuvent durer de quelques heures à trois jours. La neurologie Carole Sereni constate que de nombreux cas de migraines sont attribués à des femmes, sans que l'on sache pourquoi. "Il est incontestable qu'il y a plus de femmes que d'hommes qui ont la migraine et ça commence à la puberté" explique-t-elle.
Fatigue, sommeil, stress mais aussi la météo sont autant de facteurs qui peuvent déclencher un état migraineux. La migraine occupe aujourd'hui le sixième rang dans l'échelle des problèmes de santé publique. Même si la migraine ne se guérit pas de manière médicale ou paramédicale, il est possible d'améliorer ses maux de tête.
Lors d'une crise il est possible de prendre un traitement médicamenteux mais il y a aussi d'autres moyens qui peuvent apporter beaucoup en complément. Par exemple la pratique de l'hypnose, du yoga de la méditation peuvent aider. "Ce n'est pas ça qui va traiter votre crise [...] mais par contre pour ça évite de faire trop de crise et de ne pas paniquer. C'est très important d'avoir une attitude vis à vis de ces crises qui ne soit pas trop anxieuse. Quand on a trop peur des crises on prend trop de médicaments et quand on prend trop de médicaments les médicaments ne servent plus à rien" souligne la neurologue.
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